Page:Dictionnaire français illustré des mots et des choses - 1889 - Tome 3.djvu/37

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PREMUNIR

PREPONDERANT.


oommehdataires, — Sm, Un préraontré, un membre de cet ordre.

PRÉMUNIR (U prsmunirë), vt. Précautionnei contre. — Se prémunir, v>: Se précautionner contre : .Se prémunir contre la pluie.

PRENABLE (prendre), adj, 2 g. Qui peut être pris : Ville prenable. — Fig. Qui peut être gagné, corrompu : Homme prenable. || Qui peut être avalé.

prenant, ASTE (prendre), adj. Organisé pour saisir les objets : ta queue prenante des sapajous. || La partir prenante, la personne qui reçoit une somme d’un comptable PRENDRE (1. prendere, contraction de prehendere), vt. Saisir avec la main : Prendre un. bâton. || Prendre 1rs (innés, s’armer soit pour se défendre ou pour attaquer, soit pour faire l’exercice, etc. || Prendre quelqu’un aux cheveux, le saisir par les cheveux. — Fig. Prendre l’occasion aux cheveux, en protiter. || Ne savoir par où prendre quelqu’un, ne savoir comment lui parler, parce qu’il est susceptible ou insensible. || Au jeu de paume : Prendre la balle au bond, la relancer avant qu’elle ait touché le sol.

— Fia, Saisir vivement et à propos une occasion. — Fig. Prendre le tison par où il brûle, prendre une affaire par le côté le plus ardu. — Fig. Prendre la mouche, se ficher sans motif suffisant. |j Prendre la clef des champs, se sauver, s’évader. — Fig. Prendre une a/faire en main, la diriger, s’en occuper. || Prendre en main les intérêts de quelqu un, défendre ses intérêts. || Saisir un objet avec un instrument : Prendre du feu avecunepincetle. || Prendre la lune arec les dents, entreprendre une chose impossible. || Endosser un vêtement : Prendre son paletot. || Prendre le voile, le froc, la cuirasse, se faire religieux, moine, soldat. || l’Importer par nécessité ou par précaution : /’rendre son parapluie. Enlever par force et en cachette, dérober : Prendre des poules à son voisin. — Poét. Prendre les jours, la vie de quelqu’un, le faire mourir. || Arrêter, emprisonner : Prendre un voleur. || Prendre son bien où on le trouve, s’en emparer en quelque lieu qu’il soit. || Lever des troupes : On a pris tous les jeunes yens de cette classe. S’emparer d’une ville : Le duc de Guise prit Calais en ISSU. || Faire prisonnier : Ce général a pris 2 000 /tommes à l’ennemi. || S’emparer de : // prit deux canons. || Saisir à l’aide d’un piège : Prendre des lupins au collet. — Fig. Se laisser prendre au piège, se laisser duper. — Fig. Prendre un homme, s’emparer de son esprit, de son cœur. || Prendre quelqu’un pur smi faillir, flatter son défaut habituel, sa passion dominante. || Saisir à l’improviste : Je l’ai pris au moment oit il me volait. || Prendre quelqu’un au saut du lil . aller chez lui do grand matin. || Manger, boire : Prendre un verre de vin. || Faire usage d’une chose : Prendre un bain, du laine-. || Prendre la poudre d’escampette, s’enfuir. J Prendre l’air, se promener dans un lieu découvert. — Pop. Prendre l’air, s’évader. || Prendre le frais, se mettre dehors pour respirer un air frais. || Prendre du repos, cesser de travailler. || Attraper un mal contagieux : Prendre la peste, la fièvre, || Acquérir : Prendre de l’embonpoint, de la graisse, du ventre. || Prendre des forces, devenir plus fort. H Prendre de l’âge, vieillir. || Prendre son vol, s’envoler. || Prendre la fuite, se sauver. |J Contracter une habitude : Prendre les mœurs des sauvages. || Le prendre haut on te prendre sur le liant /mi. parler fièrement. || Se donner un nom, un titre : ’ Prendre le titre de marquis. || Prendre des libertés, agir trop librement. || Exiger un prix : Ce cocher prend deux francs à l’heure. || C’est à prendre ou à laisser, choisissez, mais décidez-vous pour l’un ou pour l’autre. || Accepter, recevoir : Prendre les ordres de quelqu un. Prendre les leçons d’un maitre. Extraire, tirer : Ce passage est pris dans Jiacine. || Engager, louer quelqu’un sous conditions : Prendre un valet de chambre. || Prendre femme, se marier. || Aller rejoindre : J’irai vous prendre riiez vous. || Donner l’hospitalité : Prendre un malheureux chez soi. |] Prendre sur. retranchera une chose : J’ai pris deux heures sur mon sommeil pour TOME III. — DICT. LARIVE ET PLEUR ?. travailler. || Se charger de : Je prendrai mite somme eu dépôt, il Soutenir : // a pris parti pour uni. || Se fixer dans ou sur : Prendre un logement. Prendre ses quartiers d’hiver, || Choisir, se décider pour : Quelle fleur prenez-VOUS ? || S’engager dans : Prenez la grande mule. Prendre à droite, à gauche, aller à droite, à gauche. I| Prendre à travers champs, s’avancer dans la campagne sans suivre aucun chemin tracé. — Fig. Prendre à travers les choux, aller tout droit à son but. || Prendre les devants, partir avant quelqu’un. || Interpréter : // a mal pris mon e.rplicalion. || A le bien prendre, en donnant une bonne interprétation. || Prendre une chose pour soi, se l’attribuer : J’ai pris cette injure pour moi. || Prendre une choie à la lettre, au pied de la lettre, l’expliquer selon le sens littéral. || Se procurer : Prendre des renseignements. || Remettre à une autre époque : Prendre du temps pour payer une dette. || Prendre son temps, ne pas se presser. |j Prendre la hauteur d un astre, mesurer la hauteur de cet astre au-dessus de l’horizon, j Au jeu, Prendre sa revanche, jouer une seconde partie pour tâcher de se l’acquitter de ce que l’on a perdu. — Fig. Regagner un avantage qu’on avait perdu. || Prendre le change, se dit des chiens qui quittent les traces d’une bête pour suivre celles d’une autre. (Chasse.) — Fig. Prendre le change sur une chose, s’y tromper. || Prendre le large. gagner la haute mer. || Prendre la mer, s’embarquer. || Prendre à, accepter comme. || Prendre à témoin, invoquer le témoignage de quelqu’un. || Prendre à partie, attaquer en justice un homme qui n’était pas d’abord notre adversaire. || Prendre un juge à partie, se plaindre en justice d’un juge. || Prendre une chose à cœur, s’en affecter vivement. || Prendre une personne pour une autre, croire qu’une personne en est une autre. — Fig. Prendre quelqu’un pour un autre, le juger autrement qu’il n’est en réalité. || Prendre un homme pour une dupe, le considérer comme un homme facile à tromper. || Prendre quelqu’un pour dupe, le tromper. || Prendre que, supposer que : Prenons que je n’ai rien dit. Prendre, suivi d’un nom commun, forme des locutions dont la plupart expriment un commencement d’action ou d’état. Telles sont les locutions : Prendre racine, prendre feu, prendre date, prendre fait et cause, etc. || Prendre pied, s’établir solidement. — Vt. S’enraciner : Le micocoulier n’a lias /iris. || Produire un effet : Le vésicatotre a bien pris. || Produire une. impression trop forte : Ce ragoût prend à la gorge. || S’épaissir : La pâte est bien prise. || Se cailler : Le lait prend. — 1’. imp. Se dit alors de ce qui contribue à un bon on à un mauvais résultat : U lui prendra mal de songer si peu à ses affaires. — Se prendre, vr. Etre saisi au piège : Le lapin se prend au collet. || Etre captivé, séduit : II s’est pris de pitié. || Se prendre pour, prendre sa propre personne pour une autre. || Etre employé : Ce mot est pris au sens figuré. — A tout prendre, loc. adr. En considérant, en compensant le bien et le mal. — Au fait et au PRKNiiRR, loc. ad». Au moment de l’exécution. — Gr. Je prends, In prends, il prend, nous prenons, vous prenez, ils prennent ; je pris, lu pris, etc. : je prenais, tu prenais, etc. ; je prendrai, tu prendras, etc. ; je prendrais, etc. ; prends, prenons, prenez ; que je prenne, que tu prennes, qu’il prenne ; que nous prenions, que vous preniez, qu’ils prennent ; que je prisse, que tu prisses, qu’il prît, etc. ; prenant ; pris, prise. — I)él Prenant, pris, prise, preneur, preneuse, prenable. — Comp. Apprendre, etc. ; appréhender, etc. ; comprendre, etc. ; entreprendre , etc. ; imprenable, etc. ; reprendre, etc. ; surprendre, etc. Même famille : Préhension, préhensile, pri son, prisonnier, prisonnière ; emprisonner. PKENELAY (mont). Point culminant des montagnes du Morvan (868 mètres). PRENESTE, ancienne ville du Latiuni, à l’E. de Rome, aujourd’hui Palestrina. PRENEUR, ÉUSE (prendre), s. Celui, celle qui prend, qui a coutume de prendre : Un preneur de tabac. || Celui qui prend à bail un immeuble.

PRENOM (1. pfx. pré + nom), sm. Le LIVR. 3

nom qui précédait le nom de famille chez les Romains : Le prénom de César était Caiu». || Nom do baptême, qui, au moyen âge, était le véritable nom ; le nom de famille n’était considéré que comme surnom.

PRÉNOTION 1. [prxnolionem), sf. Action de connaître d’avance. || Connaissance superlicielle qu’on a d’une chose. PRÉOCCUPATION ( .prxoccupationcm), sf. État d’un esprit tellement possédé de certaines idées, qu’il n’en petit plus concevoir de contraires : Examiner une question sans préoccupation. || État d’un esprit tellement absorbé par un objet, qu’il ne prête aucune attention aux autres.

PRÉOCCUPER (1. pr.-eoccupare), vt. Rendre l’esprit incapable d’examiner sérieusement, de changer d’idéo : Il lui a préoccupé l’esprit. || Absorber l’esprit au point de rendre inattentif à tout autre chose : Cette a/faire me préoccupe. — Se préoccuper, vr. Concevoir une prévention : L’esprit faillie se préoccupe aisément. — Gr. Ne dites pas : Je me préoccupe de cette affaire, mais : Je m’occupe. — Dér. Préoccupation.

PRÉOPINANT (pfx. pré + opinant), sm. Celui qui opine, qui parle avant un autre. PRÉOPINER (pfx. pré + opiner), vi. Opiner avant quelqu’un. — Dér. Préopiner. PRÉORDONNER (pfx. pré + ordonner), vt. Disposer à l’avance.

PRÉPARATEUR (préparer), sm. Celui qui prépare quelque chose. || Celui qui prépare les expériences qu’un professeur doit faire dans un cours, les objets qu’il doit montrer aux auditeurs : Un préparateur de chimie, d’histoire naturelle.

PRÉPARATIF (préparer), sm. Action de déterminer, de rassembler les choses nécessaires à l’exécution d’un projet : Commencer les préparatifs d’un dîner,

PRÉPARATION (1. prœparationem), sf. ’ Action de préparer, de se préparer. || Préparation à la communion, méditation que l’on fait avant de communier. || Etude, méditation à laquelle on se livre avant de faire un discours, une leçon : Parler sans préparation. || Action, manière de préparer certaines choses pour les employer ou les conserver ; La préparation des peaux. || Manipulations que l’on fait pour réaliser une expérience de physique ou de chimie, pour composer un médicament. || Médicament composé : Le vin antiscorbutique est une bonne préparation. || Préparation ana/omique, partie disséquée, fraîche ou sèche, conservée pour l’étude. PRÉPARATOIRE^ !. pr«parator !«m),arf/>'. 2 g. Qui prépare à quelque chose : École préparatoire de médecine. || Question préparatoire, torture que l’on faisait subir à un accusé, avant jugement, en manière d’interrogatoire.

PRÉPARER (pfx. pré + 1. par are, disposer), vt. Faire ce qui est nécessaire pour rendre une chose propre à l’usage auquel on la. destine : Préparer un mets. || Faire les opérations, les manipulations nécessaires pour obtenir une substance chimique : Préparer ilu chlore. || Préparer un discours, en disposer le plan, déterminer les choses qu’on dira. || Prendre les dispositions nécessaires pour atteindre un certain but : Préparer une expédition. || Agir sur l’esprit de quelqu’un pour le disposera une chose : lin le prépara à cette /’ulule nouvelle, || Paire h’ travail nécessaire pour acquérir certaines connaissances : Préparer un crânien. || Causer, ménager un effet à venir : Préparer une sur/irise. degt amis malheurs. — Se préparer, vr. Être préparé. || Prendre ses dispositions pour : Se préparer à partir. Méditer, étudier avant de parler, de subir une < ; preuve. || Commencer à se former : Un orage se prépare, — Dér. Préparation, préparateur, préparatif, préparatoire’.

PRÉPONDÉRANCE (prépondérant), sf. Supériorité de poids : La prépondérance d’un plateau de balance. — Fig. Supériorité d’autorité, d’influence.

PRÉPONDÉRANT, ANTE (pfx. pré 4-

1. pondus, génitif ponderis, poids), ad/. Qui a plus de poids qu’un autre. — Fig. Qui a plus d’autorité, d’influence : Ministre prépondérant. || Qui doit l’emporter : En cas de partage la voix du président est prépondé-