Page:Dictionnaire français illustré des mots et des choses - 1889 - Tome 3.djvu/39

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PRÉSIDENCE

PRESSE.


serrer quelqu’un d’un ? épidémie. || Préserver les fruits de la gelée. - Se préserver, vr. Se garantir d’un mal ilont ou est menacé. — Dér. Préservateur, préservatif, préservation. PRÉSIDENCE président), sf. Actiou, droit de présider. || Ponction de président, sa durée. || Ponction du magistral investi du pouvoir exécutif dans une république. || Division administrative de l’Inde. président (1. pr.esidentem), sm. Celui qui préside un tribunal, une assemblée, une réunion, et en dirige les débats : Le président de 1,1 chambre des députes. || (V. Mortier. || Celui qui préside a un concours, à un examen, à la soutenance d’une thèse. || Chef éligible du pouvoir exécutif dans une république : Le président de la République est élu pour sept ans pur l’assemblée nationale. PRESIDENTE {président),sf.CM«qm préside une assemblée. || Pemined un président. «PRÉSIDENTIEL, ELLE {président), adj. Qui a rapport an président d’une république : Pouvoir présidentiel.

PRÉSIDER (pft. pré + 1. sedere, être assis , vi. Avoir la direction de, veiller à : Dieu préside u nos destinées. || Présider à un concours. — Vt. el i. Être à la tète d’une assemblée pour y maintenir l’ordre, en diriger les débats, y recueillir les voix et proclamer les résolutions : Présider lu chambre des députés, un tribunal. Dér. Président, présidente, présidence, présidentiel, présidentielle, présides. Même famille : Présidial 1, présidial 1, présidiale.

PRÉSIDES (esp. presidios, garnisons), swpl. Nom de quatre forteresses espagnoles (Ceuta . PenSn de Vêlez, Penon de Alliucemas, Melilla), sur la côte du Maroc, où l’Espagne déporte des condamnés de droit commun et des détenus politiques. . présumai. 1. vrxsidiatem : de prises, président), sm. Tribunal civil ou criminel, analogue à nos tribunaux de première instance ; ces présidiaux, établis par Henri II en 1551, jugeaient sans appel jusqu’à 250 livres tournois en capital et. Il) livres en revenu ; d’abord au nombre de 32, ils s’étendirent à tous les bailliages el sénéchaussées après l’ordonnance de Moulins (1560). || Lieu où il siégeait. || Territoire formant sa circonscription.

. présidial, ale [présidial i), adj. Qui relève d’un présidial, qui en émane. — Mpl. Présidiaux.

PKESLE. (V. Prêle.)

PRESLES (Raoul dk), traducteur pour Charles V de la Cité de Dieu de saint Augustin, auteur d’un Traité de la puissance ecclésiastique et séculière, abrégé du Songe du Vergier (1314-1383).

PRÉSOMPTIF, IVE (1. pr.vsumptivum), adj. Se dit de tout héritier naturel d’une personne, et principalement de celui qui est appelé à hériter du trône.

présomption (1, prasumptionem), sf. Conjecture, opinion fondée sur des faits, des commencements de preuve. || Ce qui en justice est supposé vrai, par provision, tant que le contraire n’est pas prouve : Pour un accusé non condamné, il y a présomption d’innocence. || Opinion trop avantageuse de soimême : La présomption nous perd souvent.

— Syn. La présomption est une opinion fondée sur la réalité des faits ; la conjecture n’est établie que sur des probabilités. PRÉSOMPTUKUSEMENT ( présomp-

tueuse + sfx. ment . adv. Avec présomption. PRÉSOMPTUEUX, EUSE (1. prxsumptuosum), adj. Qui annonce de la présomption : Air présomptueux. — Adj. et s. Qui a une. trop bonne opinion de lui-même : Un jeune présomptueux.

PRESQUE (près + qui’), adv. A peu près. PRESQU’ILE (presque + lie), sf. Terre entourée par la mer de tous les cotés, excepté un qui la relie au continent : La presqu’île de Quiberon.

♦ PRESSAGE (presser), sm. Action de presser. || Emploi de la presse. PRKSSAMMENT (pressant + sfx. ment), adv. D’une manière pressante.

PRESSANT, ANTE (presser), adj. Qui serre. || Qui insiste sans relâche : Solliciteur pressant. || Vif et continu : Prière pressante. || Diflicile à réfuter : Argument pressant. || Qui ne souffre aucun délai : Outre pressant. PRESSE, svf. de presser. .Machine qui seii a presser, à tenir une chose extrêmement serrée. || Machine pour imprimer les feuilles d’un livre, les estampes, etc. || Mettre un Une SOUS presse, le fane imprimer. || Paire gémir la presse, publier beaucoup de livres en parlant d’un auteur. || L’imprimerie, ses produits. || Liberté de la presse, le droil d’imprimer un ouvrage sans qu’il soit soumis i une censure préalable. || La presse périodique, les journaux. || Multitude de personnes qui se pressent : La presse était grande à celte fête. || Il n’y a pus de presse à faire telle chose : peu de personnes se soucient de la faire. — Pig. Situation fâcheuse. || Pression morale. || Multiplicité de travaux urgents. || Enrôlement forcé de matelots en Angleterre. — Déi". l’ressier.

Presse d’imprimerie. 11 a été déjà parlé de la presse à bras et des machines au mot imprimerie ; nous ne ferons ici que compléter cet article. La presse à bras de Gutenberg ne fut modifiée qu’à la tin du xviii siècle. Les Didot remplacèrent la platine à deux reprises par une platine de fonte ou de cuivre recouvrant tout le marbre et n’exigeant plus qu’un coup de barreau. Vers 1817, lord Stanhope, voulant faire imprimer un ouvrage de physique, imagina une presse en métal qui imprimait d’un seul coup les formes les plus grandes et rendait le travail de l’ouvrier plus rapide au moyen d’un système de leviers puissants. Cependant c’est à un compatriote de Martin Luther, Frédéric Kœnig (1774-1833) , que revient l’honneur d’avoir inventé la machine à platine , bientôt transformée en machine à reli ration , imprimant simultanément les deux cotés de la feuille. La machine à platine servit à l’impression du Times, et tira jusqu’à 880 feuilles en une heure. Nappier en Angleterre, Gaveaux, Marinoni et Derrieyen France transformèrent sa découverte ; au lieu de machines à platine et à cylindre, on eut des machines rotatives. La table de chariot est remplacée par des cylindres ; la machine Marinoni, avec sept ouvriers seulement, tire 24 000 numéros de journal à l’heure ; le cliehage, en multipliant les empreintes, permet de tirer la même composition sur 24 machines à la fois, soit 144000 numéros à l’heure. Le clicliage est l’empreinte prise sur la composition avec du blanc d’Espagne et du papier, ou de la gélatine. Le procédé Martin permet d’amplifier les types eu les plongeant dans l’eau chaude où ils se dilatent, de les diminuer en les trempant dans l’eau froide, où ils se contractent. On obtient ainsi une matrice, où l’on coule du métal qui vaut la composition primitive. Presse hydraulique, sf. Appareil qui fonctionne d’après le principe de l’égale transmission des pressions dans les liquides, et qui sert à exercer des pressions considérables par l’intermédiaire de deux pistons, l’un plus petit sur lequel on applique la force, l’autre plus grand la recevant multipliée par un facteur qui est égal au quotient de la seconde surface par la première. Le principe de l’égale transmission des pressions est celui-ci : Étant considérée, dans un liquide, une portion plane, prise pour unité de surface, si l’on vient à exercer une pression normalement et uniformément sur cette surface, la pression transmise sur une surface plane quelconque prise à l’intérieur du liquide, ou sur son pourtour, ou sur sa surlace, sera égale au produit de la pression par l’étendue de cette dernière surface. Au moyen de la presse hydraulique, ou utilise ce principe pour produire, avec de petites forces, des eliéts mécaniques considérables. Ainsi, avec une charge de 1 kilogramme placée sur le petit piston, on peut faire équilibre à une charge de 1000 kilogrammes placée sur le grand piston, pourvu que le rapport de la surface du petit piston à la surface du grand soit de 1 à 1 000. 11 va sans dire que la surface de chaque piston est égale à la surface de l’eau sur laquelle repose cet organe. Les deux corps de pompe communiquent l’un avec l’autre par l’intermédiaire d’un tuyau étroit. Le bout supérieur du grand piston est muni d’un plateau sur lequel on place les objets à soulever ou à presser. D’autre part, le bâti de l’appareil est relié à un plateau fixe qui termine ce bâti par en haut et contre lequel les objets à comprimer sont pressés par le plateau mobile. Il ne faudrait pas croire, en voyant ces effets énormes produits par des forces très petites, que la presse hydraulique crée de la force. Non. Ce que l’on gagne eu force, on le perd en vitesse, car pour élever d’un centimètre le large piston chaigé de 1000 kilogrammes, en exerçant un elforl d’un kilogramme sur le piston étroit, il faut taire parcourir à celui-ci un chemin 1 DOfl fois plus considérable qu’à celui-là. puisque l’eau qui passe du corps de pompe étroit dans le corps de pompe large pour y occuper une surface 1 C00 fois plus grande, ne peul le faire qu’à la condition d’y avoir une hauteur 1 000 fois plus petite’ Il faudrait donc, dans le cas pris ici pour exemple, faire parcourir 1 000 centimètres au petit piston. On tourne cette difficulté en donnant 1 000 coups de piston au lieu d’un seul et eu maintenant, au moyen d’une soupape convenablement disposée, l’élévation d’un millième de centimètre donnée au grand piston par chaque abaissement du petit. La presse hydraulique a été inventée par Pascal. Elle n’est entrée dans la pratique qu’à partir du moment où PRESSE HYDRAULIQUE

Bramât a eu l’idée d’interposer, entre le piston et le corps de pompe, tout en haut de ce dernier, et horizontalement, ce que l’on appelle un cuir embouti, qui représente la moitié supérieure d’un anneau de cuir, dont la moitié inférieure aurait été enlevée. La Fresse hydraulique a beaucoup d’usages dans industrie. On s’en sert, par exemple, pour mettre en balles les substances qui seraient encombrantes à cause de leur volume, telles que le foin, le coton, etc. On l’emploie, dans la fabrication des huiles, pour broyer les graines oléagineuses ; dans l’industrie sucrière pour comprimer la pulpe de betierave. Les ingénieurs essayent les chaudières des machines à vapeur en les soumettant à une pression hydraulique. On a même recours à la pression hydraulique pour soulever des navires. Les plates-formes qui servent à cet usage sont connues sous le nom de docks flottants. En résumé, on emploie la presse hydraulique dans tous les cas où l’on a à exercer une pression considérable, sans avoir besoin d’une grande vitesse.

Presse périodique, la première publication périodique et politique qui ait paru en notre pays est la Gazette de France du médecin Renaudot (1631), encouragée par Richelieu, qui y collabora et lui communiqua des dépêches de généraux et d’ambassadeurs. Lu 1605, sous Henri IV, avait paru le Mercure français, imitation du Mercure anglais (1588), qui fut le premier journal de la Grande-Bretagne. Dans un royaume où les livres eux-mêmes étaient, expurgés par 168 censeurs, les écrits périodiques furent toujours insignifiants : le Journal de Trévoux et le Journal de Verdun furent publiés en 1704 ; le Mercure de France succéda au Mercure galant, qui avait précédé la M use historique de Loret en 1724 ; le Journal de Genève parut en 1772 ; e Journal