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XXII

PRJNClPES ÉLÉ :IF..1.~T AIRES

Qu’il falhît.

lmpa,fait.

Prt.lc !rit.

Falloir.

INFINITIF.

Prisent.

Qu’il 3it fallu.

Pl11sq11e•Pa1fai1.

Qù’il eûl fallu.

PARTICIPE.

Passé.

Ayant fallu.

ftt’1urrquc.

— Le mot il .ne marque uu vtrbe irnper.so,mel que lor., ;qu’on ne peut pas mettt’e nn nom. à .sa place ; car, lorsqu’en p :uJant d’un enfant on dit, il joue, ce n’est pas 1.10 impersonnel, parce qu’à la place du wot il o n peut mettre l’er,fttnl, et dire : t’enfant•jout. CH.A.P. VI. -

$1 :ubtE E.Sl’èCE Dg ilO’f.5,

Le Participe.

Le parhctpe C)t nn inot t1ni tient du verbe et de l’adjectif, comme aima1ll’, aimé ; il tient du "erbe, eu ce qu’il era a la signification et le rC~ime : aimn,tt /)it :u ; aimé de Dieu. ; il tient au5 :,Î dt l’acljectif, en cc qu’il <1ualitle une personne ou uoc chose, c’e :;t•à•Jire qu’il en marque la qualité. Sur les Parti~ipcs déclinables.

Ln plas grJnùe dirficoltê de l’orthographe française existe clans les par• 1ici pes. Dao~ les premiers te1nps, la plupart de oos grands écrivain~ et gr :unmairleos n’ont traité et adopté cette déclinaison que d’une m :’tnièae impalfailt :. Plusieurs ten :1ient à leur système ; quelqucs•uns à aes règles grnmmati< :ale..,, et d’autres la supprimaient tontes les fois qu’elle pouvait

imener quelque con.sonna :oce traiu3ute dan~ Ja p1’ononcfo1ion, .s ..ins twoir

eg.ir(l au régime. l’out le inonde connait cette phrase citée pa1· lI. 1esl3ul : L<1 jwlice que i·os juge.s 1 ;ous 011t rendue ; et la justice ’JU~ vou.s ont rendu 1 :•os )uce.s . On s’autorhe, dans çt :ttc <lemière constl’Ul"tion , à . ! .Upprimer la t.lt’.c ~inaison • sur ce 1.1ne le nomioMif est mis après le verbe, et que Ja p1-<>• uouciation de·icnJrait vicieuse. Cette rai~on, qui n paru 5p~eieu3c, n’est pas consch1uente nvec le principe reconnu. Nos grammairien< ; modernes n"ont point balaucê à 1a proscrire, pnrce que b c.louceur cle la prononcialion ne doit pa< ; noo5 cngage1· à commettre une faote. Si vous di.tes en latin, jus ill°a ’l"a : reddita fuit jttdidbus, pourquoi ne pas accorder ce participe dans une phi-ase française ? N’est..il pas évjdent que. c’est toujouu jmtice 1·cnd-tie ., Il faut dtclincr le$ participes, soit que Je nominatif du verbe prtl :cède le ·erbc, soit qu’il mai-cbe après le verbe, ou que le participe soit sui’Î ou 000 d’on nom qui tienoe du régime précédent : aojourd’bu.i ç’est aoe dêci :;ioo g1-ammaticalemcut adoptée. Ce qui soit donnero. une explication de :J parti.cipes qui sont susceptibles d’être cléclinês ou de 5’accorder avec leur rt’gi.me direct. Le5 exemple~ cités . seront sao< ; c.loutc su((i~aots pou.r en foire l’application à tous le$ 11 :nticipes pas.$is soumh l 13 l’ègle générale.

Participe pre’serlt.

Participe pl’êseot, aimant, finissant, re. :e11a11t, rendant. Règle. - Le 1,articipc prêseot ne varie jaruai.s, c’est•il•dirc qu’.iJ ne prcnJ ni genre ni uo1nbrc,

F.u~rLE1, -

Utt homme lis.a nt ; des homme, lisant. llne femme lis :iut ; des fenw1t1 lUaut.

1’,lai.s lorst1ue ces par-Ùcipes donnent 1. _dée d•unc qualité particulière, et c.p2’ils se pnbenltnt dan.s un : ;en.) adjeclir, c’est•à-di.- e qu’ ils n’ont point de complcmeut, Hs prennent le genre et Je nombre. Ex.D .f’LES. -

Des /tommes obligeants , des persomiu prêvenru1tes ; il fait ,me cl,ale,w tumf]ànte 1 etc. Ces mot., obligeants, pni,•enantes, étouffante, ne sont poiot des participe-> p1·êsents, mais simplcmcut des adjectifs ver• baox, c’est••’t•clire c1u’il~ êm :me,u cles ,.e..bes (H)fiçtr, prùtuir, itotif~r, r.t alor :; ils .sont du ge1we et do noulÙre des soh :;tnnti(s auxquels ib se rapp ◊rt~nt.

Pour faire connaitre la différence qui ~ :i.i ~tc cnt1·c le participe pi-é :;ent et l’adjectif <1ui ,·ieut da ’<n·he, voici deux exemple !; <JOÎ snrüroot. Celle femme est douce, affable, prévenant totll le moud< : ( tout le mo,ide, corn• plëmcùl qui fixe pré,,ena, :t au _participe prêscu1 ; p :.u- conséc1uent il est indCcliuable ). llahi, .si l’ou <lit, Cette /tmme t.U douce, affahlt, pré,·enante (prévctMnlc n’étant suivi tl’aucun complèmcm, et J.è :s~o :mt une (1ualilê paniculiêre au ~llh :;t :wtif, n ::,tt it l’ ;1djcc1if) : préve11a11t, indécli• uaùlc, prè.stnte une actiou, uue c-hose que l’on fait ; prévrmmtt, adjectir, cxprUne la qll :llit ; qai exi< ;tc l1abitucllemcut dan.s le cœut· de fa pen ;onne, qui n’est qu’une suite, une continuité de l’action, !h1flJ aucune autrt" action positjve ni iostantnnt,i, ;.

Rcmar9ru. -Ct qu’on -’ppelle gérondif n’est :autre chose que le participe pr6cnt devant lequel on met le mot eu 1 comme : les jeunes 3e111 se forment l’esprit en lisant de bous lù•rts. Participe passi.

Les participes p :i.ssês, aimé, hù,i, trptrpt, répandu, etc., .s’accordent eYec les substantifs :.us.quels ils sont joiut.s, qnapcl aucun temps des vea-bes cwoir ou itre ne leJ accompagne, parce qu’alol’s ib deviennent adjectif, . E..’tE)IJlLl !.5 ; - Il pe,,t IC .flatter d’être un homme aimé. U11c r~mmt aimée. Un tJtnirage achevé ; une maiso,i acbt•êe, des maison, acbevêe,. Du 1·in rép.indu, w1e li’[utur répandue, des t’aux répandues, etc. : et pour cette raison on )es nomme des Parlicipts nd_jectifs. Accord du panicipe passé m•tc le nomincllij. PrtmiJre 1·ê&lt :. -

Le participe passé, quand il en accompasnê du verbe auxiliaic-< itre, s’accorde. en geore et en nombre avec son nominatif ou sujet, c’est.f1•dire oue l’on njoutee, si le snjet est féminin, et,, .si le sujet est plurjcl.

lb..&>JPLU : ,lion frère a étd pum’.

/Jin saur a ité punie.

fties fn)r~s ont été punis.

itles sœurs onl ét.i puuies.

1.Uon frère est torubé.

JUa .saur esl tombêe.

/Jlu f,·~rts sont tombts.

!,Je.s sœurs so11t tombées. 

.Exception uni911e. Dans les temps coo1poae ;s des verbes rijlécl,is, le participe ne s’accoL·tle pa.s :l.VdC son nominatif ; on dit cl’une femme : elle s’est ruis cela dmlS l" téte ( et non pas mÎ.# ! ), ’lueUJues Pa{dns se solll donné la mort (et. non pas se sont donnù). û ..-t te femme .s’est pruposée peur modtl• à ses cnfa,us. Celle. femmd s’csl propustl de leur apprendre la musi’lue. -Voici l’e :splicatiou de ces deux derniers exemple,, qul peut s’••ppliquer à beaucoup d’autres du mème gem·e . Dans Celle femme s*est proposet., ~tr., on 1uet le verbe aw,i,• à la pl3ce du verbe être, et l’on dit, en retounmnt la pbmse on la pensée, ceue femme a l)roposé soi, elle, poor modèle à ses enfarus. On voit que le p ..onom rèfiécbi est rêgime dir, :ct ; et, puü,<1u’il précède le participe, <est. le cas tl’.ippliquer la règle du par1icipc• passé joint au ,•e1·be avoir, et pn !cétlé de son l’~gime direct ; il faut donc f :c1 i1 e proposée, llais• J :,ns le second exemple, C,ctte femme s’est propo.sé ,l’e.11ui-C "er, etc., en meuaut de même le ’Crbe a~·oir à Ja place do verbe étr~. on doit dire, cette feinme a proposé à soi I à elle., d’en.seigner la mu.’liqot à ses en(ants. Ici le pronom ,-éBéchi se :. n’est que régime indirut ; et par conséquent, puisque le pa1•titipc passé n’est point précéJé de son rêgime dirt’ct, il oc v3ric point ; il f :.ut donc écrire proposé. Par Ja même raison, il fout dire ! ù1crtce s’est du1111i ( A donné à f !!le) ln ,mn·t ; cetU : frmme s’ut n,is (a rnis dans soi) des chimè :resdans la tétr. lbi.s si l’oo sohslitne, d :ms ces phrases, le verbe avoir, au lieu do ,·el’l,e éire, on dira la mort que Lucrèce a do,mie à elle, les chimères que ccuc (erome a mises ,lani ; fo tète â tlk. Pur l’ini·er.c ;lon que l’on fait. tle ce.s deu pensêes, on voit clans l’nne que c’est la mort qoi :,1 f :tê do,mù, et dau.s l’autre que ce sont les chimêres qui ont l :té mi.ses ; au. üeu que dao$ le.s pren1ières pbrase.5 l’ou don.ne Ja mort, et l’on met daos fa tète ; ici il y a action ; daus l’antre l’acùon e~t terminée. D’apl’t's ces mc1mes pri1Cipes, il fout écrire

. Nous 11ous somme..s rendus ma/Ires de la t·illc. üs homme, se som bâti des t·illu.

rotre. saur s’est achetê de belles ,-o/,n. les lois que s’étaient prescrites lu Romai11.s . On dcrnnnde s’il {.1ut dire :// s’est r :useU1blé ou rassemblée une foule d,1 gcn1 au nutrclté ?

JI fout dire rtusemUe·, parce que ce participe rarait J.evoir s’accortl~, avec le pronom il. Alai.s si nu 1.leu d’employer l’impersouncl il ~st, on ,Ionnait : m verbe t !tre mt nom pom· sujet, alou ce participe rentrerait dan, Ja ri :glc gêoérale, et l’on tlir :it 1 l/ne foui• de ,gens s~ sont ru..semblës a" marclté.

Deu.ri ;me règle.

-1faii qnanJ le palticipe p :u.s ~ est accompaené dn verbe ~uxiliafre cwoir, il ne i’accorde jouuais : :"·ec son nomina1if. b.r .».rLts : ,lion,père a écrit ,me lettre. . lia m~rtJ a écrit une li :ttu.

Jl/es /Nres out écrit uuc /cure.

,Uc.s s~urs 0111 ëcrit une /eUrt>.

( Le p :1rticipe e’crit ne chao ;e point, quoJqoe le nomioatif soit masci :ulin ou réoûni.n, masculin ou pluriel.)

Attires exemples sur l’acr :onl du Pa,·ticipc passé aptç le rigim,. Nous ,·N1ow de ,Jfre ,,ue le participe pn5Sé sccorJait tonjonr~ avec .1on régime direct, qu3uc.l (’c l’egimt est <levallt le participe. E. :u :.»1•1.u :

La lettre que 1 :ous a~•e. : . écrit ;:, JI ! l’ai lue ( Leure écrite ln~ . J Us li11rcs 11uc j aPais prêtés, 011 lu a r,ndus. ( Liue~ p1 êtès nmtln, ) Quelle. affaire avc. ::-1 -ous entreprise ? ( Affaire en1rep1 ise. ) Comlût11 d’ennemis u’a•t-il pas ·uinCU$. (Enn~ntis · ;,incus.) Quruul la race de Cam se-fut multiplié~. ( Race mult,pliée.) On voit que Je . -ë gime mis devant le panicipc. e,t onl.in.tirtmcot pro~ nom : que, me, te, sr 1 lt, la, le.s 1 11ous, ’tous, quels. On a vu, : la !.(Conde règle, que, quanJ. le régime n’e•t ph1cê qu•apr~s le p :articjpe, ce par1icipe ne i ;’.acc ;onJc p3s avec .son régime. Ex.t. :x.PJ,t& : J’ai écrit une lettre.

J’ai écrit dts ltllr,s.

You.s arc :. acheté un liJJrt,

You.s aPr.z achel~ dts /ir,ns.