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XXVIII

lJETHODE PARTICULTERE

lor !,qa1H sait lire, n’a pas eu besoin qn•on hû fasse épeler tons les mots cQDDLlS ; et cependant l :.t facilité qu’il a acquise ptu· ce qu’oo hû a wontl<Î, J).3.l’ la répëtitioo d’one ,nuhitude de mot$ aisés à prouoocet, Pa miJ à inèrne de pouvoir Jire ceux qu’il n’ :i j3mais vu,. De lâ Ponctuation en çt !néra/.

OurAMD•. Qn’est•cc que la poncttaation ?

llir-o :o ;-sP.. C’est l’art de mnrq,ner, pal’ des signes :’lcloptés, les endroits de 1ep05 <1u’cxige lusembJnge des p :iroJcs d’un di.sconrs, afio qne lea diffél’cnte : s p."lrtie1 CjOÎ composent lt :s pbrJses soient rcoJ.uci plu$ faciles à con1pre 11dre, ~llÎ’3nt lenl’ :. Jeg1·ès de corubinaisoo çt leurs moyens de rapport. D. La pourtur11io11 n·e.st-clle pas <lestinCe à un autre usage ? /(. La ponctuation e.n aussi indiquée an lecteur pour le besoin de sa re~pir :ttion ; mai$ ce morif c~t trop JëgeL· pout· en foin : uoe application m3jeure. Y . Ja note I de la pog. xxvir.

D. Combien y a-t~il de sii ;nes de ponctmuion ?

R. Il y eu a si.’t propterueut <lit.’i : la virgule(,), le point..virgnle ( ;) (1), le deux-poiuts (,) (2)’, le point ( , ) , le point adniiraûf ( ! ) , et le point iuterrogant ( ? ).

D. :S’y a•t-il pas cl’autl’eS signe.1 qn.i penvent servir aux J.i.stin.. :tioD$ de., dl’er, sens d’m,c phrase ?

R. Oo pent acloph·r encore, 1° les points suspensir, ( .... ) ; !l0 le tiret ( - ) (31 ; 3° les guillc,ncts ( •) ; 4° les pareothi :>es [ O), on les crochet.. {(]) ; 5° les ètoiles on :i~têd..sques C’"~) ; 6° l’aUnéa ( ou ~nfoncewcnt c :ir1’é au commencement de la ligne, après 3’0ir tenoiuê l :t prérédentt : au clerniet mut <le la phrn :.e .)

L’égalité (-), le plus ( +), le comma double ("), etc., etc., ne .cr- ,ant <1n’au lans :,ge d’untl :iCicncc ; ruet :iphysique, ne sont point compris dans hi ponctuation ponr Ja putie de notre langoe. D. Quelles autres figutes emploie+on encore en écrixaot ? R. On se sert, 1° clo traiL d’union(-) (4J, ~

0 de l’ ;1po :.trophe (’) ; 3° de

ra· t :êdille ( ç) 1 ftO du co01ma. ( on deux poinrs l’cnvcrsës) 51.u• ce1·1 ~ines ,·oyelle.s ( aigui-’, amln"guë, Ne. ) li n’est pa :s hors d’intén :t de consigner ici une légère e :’(plic :uiun ~nr la propriéte de ces signes. D. Quel est l’nsage c.lt :3 ligure. :s que çons ,·enez. de cite1· ?" H. On emploie le 11·, :iit-d’nnion pour joindre deux mots ensemble, pour les prononcer comrue s’iJs n’en fonu3icnt <1u’un, ou du moins ponr les fixer d’noe mauièrc inst’p :u·.1ble (ptut-étre, clufs-tl’œurn :, etc.) Il se place, entre le ’Cl’be et le prouoa1 per :iiouncl, toutes les Cois que celui-ci se rencoutrc :1prè~ le Htrhe (dis-je, 1·e11ez-y, t !omu :z-la, etc.) Loutpte le pronom ptr.>onncl c.st .iptt’3 une trobième perjoune dn liÎUb"Ulicr, terminée par tmc voyelle, Je~ 1·egle-, de srannunire ,·eulcat qu’ou. .ijootc ur1 , entre le ,·crLe et le pl’onom, a·,ec den.x. tl’ait.s c .l’auion ( a-t-il (llil) 1 l’un aHtrtt, et l’autre :1pri ::. le ,. Le u·ait d’union : ;c place lor~(JllC Jc :i pcuonles de l’üupërntif sont snivies d’m ; pronom cnnjouctif (aime-moi, prctruls-r11 ). Soi"fi d’nn auhc pro1101n coujouc.1jf, le premier pi-unoru, cl~j ;’t joint an verbe pa1· on trait c.l’union, comm ;mdc aprè :. lui nn aut1·e tr.iit <l’union ( donru. -u ous ~cfl, Jiez-1 ·01h-J ).

,

Le trnit d’uuiou e :;,t ~. :mplo) C. lorsque le pl’ouom ùêmon~trntif ’-"C ,e trouve apn :s le,’i troi !)iè :m~ per,omh !-> dn verbe eir,_•, et <tU il 11e t,· :u.·conlc pas ;nec lé ~uh~la.Htif ~uh’ :mt (est-cc, ’fll’t•sl-ct :). Le :s ruono !ôyll.1Lcs ci, là, fÙ, dem~ndent :m~i ,t tll’e préctdé5 ou .’ ;UηÎs cl’un 11 :1it d’union, l01• :,que 11ar ll• 3Cl1~ on ne peul le~ :.Cpa1er p :ir one si~uification <p1i leur C !!ot pi-opr , d’t-dessw, là-has, ce morceau-la). D. Quel C),l l’usage de l’aro :- .t1 ophc ?

/i, (. ;e sior1e :i l.1 poi,- . anco de 1"ennir de :ix ,nor.s en nn, par Je moyen de l’dision. T. ch :i.p. Jt, ce cp1i concerne l"apo :o1tl’opbe, pag. xh’. /). < ._ M’ct11ende1.•YOD !’t par ëlislon ?

Il. J’enteu~t- . h :,•1ppu ::. !»iOn t<Jt.ilc c.l’uue voyelle fir1ale Je,·aut une vôyello initi :tlc ; t"C ! C.JUt :.c trotl’c réparé pat· l’apo~tropl.ie, qui a ha propl’icté <le ll :unir les Jeux mots poni- en renJre fa prononciation plu !S tlonce (l’amour, l’homme, (avtrfir, c·e,t ).

D. Quelle est 1 :. propriété tle la ct !ilillc ?

R. La cédille-, <1ui e :-1t une ei.pèce de petit c retourne, sert à rcmlre nwiu$ rndc la pl’ononciatfoo. dcnuu les voyelle) n, o, " ( l’t'ffll, perru, perJu. Thlll).

l.J

,.. c1uel usa.. e est npplic1ué le comma 1·etouro1• ? R. Le comma ,~tourne t ::,l .- 1pproprie :-. 1lx une voyelle pour la meure â mt’mc de fonnC’r die ~l :nlc une .1yll3Le, et pour tlh1iusnc1· lc5 Jeu :t i.yHaLeb d·u1t mot, qui n’cu foot qu’une dan.- ; un auue. Aiu~l ambigue se diMingnc de faligue, lnuguc se tlhtingne cl’nigue’. }/ai, nan·dc, t1ont de1t."’l. mots dont (1) Pctit111e 1 lt’rme de tyrt,graphic.

("} f :omnw, u1em.

(3) ,lfolns i tdcm.

(,1) Dfr~lon i "iJcm.

la ,·oyelle , ( ;til une s,· 11 :i :!.e, et .so trouve disjointe dan$ la prononciatio de la précédente.

Au so1·pln~, 1·ela1ivemeot à ces cleroières figures, nous ne nous éten drons p.1s da’ :mtagc sui- des exemples et leur ~igni6catiou : coo1me c diçerses p :utie.s sont $Oumises à des lois grammaticales plnt6t qu’à celles d la ponclUatioa, ou u·ou,·e1·a dnm, tons les traitês de l’orthographe fr :mçaia de quoi :.e sati~rain ; !->ur cc qui 01c sewblt.t faire partie de l’acceutaation. AllTlc ;LE PRJ !!tUI, ;R. - Sur l’emploi ,k la Pirtr11lc (, ). D. Quel e !.jl le signe le plus faible de Ja poncto :uion ? R. <. :c signe .s’.rppdle -tirgale.

D. Pour,1uoi •lç nommez-vous le signe le pins faiblc’P R. c ;·t ;~t p :m. :e qu’il indique le l’epo, Je moins sensible, et qu.’il ne se, qu’à <lîsLini ;uer les divers .sen..s <Jni consti1nent la. composition d’une phrase ou qui sout en Lappo1t lc :s uos 3’CC les autres. O. Qu’eolendez•-OUS pal’ le mot pause ou repos ; R. J"entt :nds uoê espece ,l’intervalle que la. 1>ronoociation met da.n CCl’taiu.s endroits, ~fin <l’éviter fa confusion de :i idi :es. Qt1eh1ue.s grammairiens ont admis des demi-pauses on demi-repos dan le <li :, ;cours, sans les mal’quel’ par des signes de ponctuation ; mais cowru ib ne tlol’ent point entrer cowroe tègles de ponctuation, il n’en sera pa fait mention ici , ce.s <lemi-repo !S ne devant 1·ecevoU’ lcor opplicJtion qo. dan.’ ; le-, dif !ért·nts tons et in.flc :x.ions de voix de cdlli qui parle ou qol fai une lecture, et pour en fail’e seot.ir le :, beautês, ou pour captiver da.var, tage l’a1tc :ntion géuCl’ale.

D. E.xpliqoez.-1 11oi 1.l’une manière pins claire cc qae l’on doit entendre p.u le sigoe le plas faible ?

R. La vfr ;ulc n’est le signe le plus faible qu’c :o raison de son t11ilitê poD.4 l’uuioo des p :-i :role :; ; il semble jeté de tous côtés pour c1a.1·ilier le langage aprè :; ~’OÎr coupé, sépJré les divers sens d’une idée , Jcs phrases incident• explic~tivc-> et c.léknuinativcs, il est devenu, p :i :r celle opération, < :ODllhl le ntglllatcur des propol’Ûons qol exi, ;tent J :ms Je mt :cani !me d ’one pèriode et 6.xer leor v ;~lcm· par 1a 1é11nion qu’il soumet loi•rut’mc à l’empire du point lndèpl :l)tl :uument de ld facilité qu’t :lle donod à la l’Cspiration, l’emplo de la virgolc est dostc de iêparer de petits membres de phrases qui, pat lenr.s 1·apports de coostl’uctton, ~•unb,ent entre eux pour offrit· one pen. :.ée. entière, ou une propO !lition finie.

D. D~-’elopper. qud ri,t l’ùl :Jge le plus ordinoia·c qu’ou fait de la vfrgol«  dans les divcr :,e.s parties do 1.mgage ?

R. La vil’gule e :st employCe pom· :.i·parerch.14ue parlie d’une même nature plu~ieurs acljectif :i, appartenant aux mc ;Jlles !iUbst :intff, ; 1

plu~ieur.s verbe ;. lai

suite d’an autre, et <1ui ~crveut comme de complément à l,a ,·ariêtè <lett <JUalitè. ~ ou des 3ctions appUc :ibles 11 no objet ou :i un individo. Ou plaoo des ,frgnles pour tlistingutL’ les pt’riphrnse~, les plua,e1 iociclcutcs. le, seQel partiels, juscp1’à ce c1u·un :llltrc sen.s su~ccptible d’une liaison plus r..,rt~ cont1-aigne Je <lerniea· par un point ’Îrgule ; alor$ ers r,ens composé, 1 clc,•e nant memhrc~ d’nnc période, ne reçoh•cnt plus lcar explic ;1tion entiènt <1ne de fa de1·oii :1·e propo~itîon que celte phi- ;nc rt"nfernu :, t’l qni tlle-1uêm ot tutrecoupcc p ;1r Jes ,·irgulc~ . Eu ,·oici un exemple : - Annib :’1, vainquenr de.s Romains j C 1uues ; balançant dans ~es main les di ;,tim. !c !> du moncle, qui h1i t :1.- i it prt>:,qnc :i,ournis ; inla :"thilc pourtant ’ prufit~, - da sa victoh·c, m :ilgré le con$cil d•un de se, géncrau<., qni ,•01,1lai lui pnip :i :·er â 1wupe1· au Cttpi1olc :; An11ibal, tfis..jc, cc famcu :oe général, n put êue :, l’abri c.le l’inju :.tice de Sc-5 compiuriotes. D.1ns cette pbra~e : on peut d~tiugucr le~ ~t•n._ p .irtiel~ r111i forment tro· mcmh1-c :s de ph1’.i :,c-, d qui 1rou,·ent tous Ica troi.s leur comp1cment d.i.n une Jiu dè1cn11i11 :ui,·e .

L :i "irgule !o.C place aprh chacuo <les bUjNs ’J.tlÏ n’ont lntb qn’an ver potu· attribut. J."unité 1l’nn se11.s 11e peut ja111 ;1Îs t~tr<’ rompue par one vlr gulc T curuu1t : on ne le rencontre que tl’op ~on.’ent dan .. une muhitml dïmpre.~ ’)iun,, â moins que le 1·égime, ~oùtenu par un ’l"i relo1îf ,Jan, l sen"i imlivicluc-1, a11êt~ par une pèriphr ~e. ne se tro1t,·c trop cloig :ué tl verbe qui sert de ccnnplcrucnt : alors il fallt plnr :cr nue vircult : :n ;1nt l ·erbe ; conmu· par exemple :

L’hommt’ qnl voudr.1it p13ner dans le., airs sa11, le secours cl< ! 1114daim · !I appropricl.’ .s, ~ubirait IÔt ou 1ard )3 peine Juc à sa tc111critC. Qnoi<pi’il u·y rut p :1 :, de "Î1gule apri :s hpmmt { le qui Ctant con1iclt :r ,ou~ Je pojut de : ,·uc indii,lud), c~pemt1ot, ~e wot se  :~u,·a ~t t~· op cloigu_ de !’IOn vcrhc’ il (.,ut placer une u gole nprt’3 approprttt’S ,· 11 Il CIi r,mflr 111 pas <l~D$ ceux-ci :

-C-<. :lui qui ,ient s’appelle Brutus.

L’ath1è1e qui p :1rut fut le premier vaincu.

Ces <lcox exemple., voot de su..ite, snns ponc1oation, parce qu’il n’y, au<"nne explication ,lan.s leur 1ysteme, et <Jue 9.1,i 1 ;itr11, ’l"i paru/, est J comme 1.-c11a/U, paraissam.