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ll’l !THODE PARTICULIERE

vant ce second 1ue, parce que le premier se trouve telleweQt. liê al’ec le si, qo’il est hnpos"iLle d’en suspendre la marche ! -

li e.st si difûcile que ccue max.iwe in.strolse, qu’ !t peine voodra.. t-on y ajoatCl’ foi.

Au lieu qu’a !Jndl’ait la virgule avant le premier que, dans cette rhrase : - Ce jcn est si facile, <tn’il est impossible de ne pas le comprendre. Il ne f :mt pas de virgule aprê$ le si comparatif : Il mJ se perte pas si bien que 1. ·01u ; il n’, :st pas si délicat que ’1-’0U.S, • D. Pourquoi ue mettez-vous pas de ’ irgule après bien, ni après délicat ! R. Parce que la ~ignification que prodn.it le si par sou action comp :u-a• th·e lie le bt’ns, et ’lu•eo mettant une virgule on ne pourrait plus obser-JCt c-e sens liê que donne cette particule. D. Qu’ob~en·e-t-on relativement à la particnle ni ? R. Il faut rtr11arquer que, lorsqu’elle D

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t.st pas :i.lternative, il faut la foire

prêcéder d’une virgule ; dans le : cas contraire, ;t n’en fout pas. Exemple : -

Now ne sommes poiut des enfants de la nuit ni des têaêbres. D. Expliquez-moi pourquoi voo.s ne placez pas de ,·irgulo avant -,, ; .’ R. Parce que le mot J.’41,Jants n ’fiant pas répété, le ni devieot alternalÜ entre 11uil et ténè6re,s. )fais, s’il y a,•ait 11i t !,s e,ifanls des tt !nèhres, le sens se rt :nOü"l’ellen1it par la l’épétition tl’enfants, et acquerrait alors la f. :iculté d’un sens suLaltc1·oe, p ;’ll’Ce qu’il ne pour1•ait y avoir une liaison nlternative enll’e nuit et des enfants. Il n’tsl ni bon ni méchant,· ni fu, ; ni l’autre,· ni simpk aPec orçueil, ni timide par crainte.

§ XVI. Emploi de la ’Virgule dans les 1°, 2°, Jo, etc,, lor.squ’on les écrit en ltt1res.

D. Qn’eutendez. -vous par écrire e11, lettres les , 0 , ’2°, 3°, etc.

Il. J’entends qu’au lien de mettre 1°, ~'>, 3°, etc., en chilTl’es, on écrit au long premii :rement, secondement, troi.sii :meme,u, etc. D. Comment employez..vous la virgule dans Ce$ mot$ ? Il. J1 foot placer Ja vil’gule nprès prtmit !rcmcnt, secondement, troisième• ment, etc., lol’sq11’ilb coruwencent l’éuuwération de quelques que~Lion.s, c.lc pln.sicm· :s propositions, oa d’autres d~nomi.nations attachées à un w~w .e point de , ae.

D. Pourquoi mettez-vous une virgule après ces roOt$ que VOU.$ venez. de citel’ ?

R. Parce qne ce.s mots, placés au commencement de cbaqoe phrase dénomiuative, ticllllcnt lieu de, je d.isigne en premier lieu, j’ohserve en .seco1ld lieu, etc.

D. Expliquei.- moi ce principe p3r on u :emple ? R. Lorsqu’il est question de po :;er des principes, oo J.it daus la suite <l’un dj :i.cou1-s :

-I l fant.'>bservcr relativement à ces substances, premièrtment, qu’elles sont trop f :nbles pou.· former à elles seules one composition utile ; - Secondement, que leur llllltion n’aurait p.i.$ les avantages que l’on devrail en attend,·e, eo raison ,le leur vèto~h !; - : Troisièmement, que l’usage aoc1uel on vouc1rait les 111pp1’0prier 1our- 11er~t er~ pel’te, attendu qu’elle.s s’eutrc..Jé1ruiraient par le ruêlaoge qu’on aurrut f :ut ;

-Quatl’ië1uemeut enfin, qu’il convient mieux de conserver à chacune leur propriété particulic :t·e, puisc1ue Cb mêmes substances n’ont aucune relation ni Cl’)us4, ;rntion entl’e elles.

ll en est <le m~1ue de tontes les circonstance.s où l’on mnrq11erait ainsi ’énomêration de plu~iem·s propositions.

§ XTll. Emploi de la ’l-· ir.ç-ule dans les cltif/rts numr !ri’lut.s. C ?tnme. il ~ant, .Otant que posiible, d6tigner toutes .les propl’iétts de ce tngoe, 11 u t)t p :’ts bo,-s dt : propo) de fa.ire mcnûon dt i.011 placemcot (l :,ns lt :~ chiffres.

.D Qud est l’nsagc clc la virgale dans les chilTres nomèriquc :s ? . R.,La_ virgule, di~i~e . les ~iffr~ par troi~, e~ remontant p.ir les u_nit~. s , cest- .a-d1rc de 1 orute a la ceot :unc, du mille a 13 ctntaine de wiUe du million 3 l.t cc111.iine de millions, etc.

D . l !xpliqoez-moi cela pnr <lc.s cxttmples ? . R . li (Jut 1emarquer que le nomOre ,lt : trois cbiffn., nt : veut point de virgule ; le ~011,bre de quatre en veot uoe après le premier chiffre, too reste sans nrbulc, .,ooo en :uloptc w1e, .,000 n’en prend qu’une ; mais 4,420,000 e~ preud.~eux ; et, comme je Pai olrtervé, cc n’c.st qu’en remont ~nt ,les unm. - , qu 11 faot compter trois chiffre-. s a’tant d’y placer une

nrgulo.

D. Pourquoi a-t -Orl pris l’usage de pl3ret une virgnle dans les cbiffrœ pui :;qu’elle ue peut 1·ien diminuer ni : :ajouter 3u nombre indiquê ? 1

R. Le calculateur a cru trouver dan.s celte dUpo :;ition plu :> de facaité à s’entendre. d.,ms ses opérations cie ca.lcnl, qui quelquefois sont si compli• quëes, qu’à peine l’œil pourrait en distinguer les clivisious : ce .signe lo met à nu.~ me de projeter .son t !tude numérative :i.vec plus d’bibileté· et pou,· ne pa.s être obligé <le compter dans on total combien il a de chïrfres’ il déduit sans confm,ion, par le moyeu de ce signe, la somme on le rélulta ; des sommCJ uowb1·euses dont il Yient de fall·e la n :chercbe et opê1·er ia rélllliOD.

AaT. U. -

Sur l’emp !IJi du point- ~•irl{Ule ( ; ).

L’emploi de la virgule vient d’t :tre développé avec toutes les recherches d.o.nt sa variation}taiL ~~scepti_hlc ; il rc :,te sans doute encore beaucoup de cnconst3nce.s, qu 11 est 1mposs1hle de donner pour exemples, de$ diverses iu,•er :>ions de phrases. :Mais, pour pen que les ëhtdfants aient de l’intelli geuce et de l’attention, ils saisiront facilement le, moyens de ae )h·rer à ~ne ponct_uàtiou rêguljère dans son ~nsemhle t1ntant que dans son applica• tton. Co signe ( , ), qui est le plus faible, nous conduit naturellement à un signe d’une plus forte pause, et dont souvent la pré.sen ce ~imult : le repos de la virgule ; mais c

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est autant pour rectifier la conjonction Ù<’.s idt~ ! , que pour habituer à ne pas lais.set’ son 5tyle dècooso, que Je point-virgula entre datls le discours.

Indépendamment que Je repos de la virgnle et du point-l’irgule est pres. que le même, c’est qu

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en effet le point-,•jrgnle ne tonne pas une .séparation consi<lc :h·able d’une idée à une autr~ .

’l'rès-souvent jJ ne &el’l cp1’à fixer

davaurase l’attention sur les diverses nuance ;< ; qui composent une pensée, pour aide" l’imagination à ne rjen confondre avec fes expl’es.sions précédentes ; et, comme il a déjà été dé.ruontrê combien il io.iportait de ne rowpre l’unité de la pensée ~1aele moiu.i ; possible, on remorquera que cela n’en supportable que dans les rapports cii-constancittl~, parce que ces r~pports, par eux-mêmes, représentent la signification de dtux peu$êes, et commandcut une suspension, pour 1- !tre à portée de les sentir l’une et l’auu•e avec plus de facilité.

D. Quel est le oigne dont le, ; repos se rapprochent le plus de ceux de la virgule ?

R. Ce signe se nomme point-virgule.

D. Qu’entendez-von :; par repos qui se 1-a1lprochent le plw de cenx <lt fa vi1i ;ule ?

R. J’eutends que, la "irgole étant le repos le plus faible, celui que mar,1ue le poiut- ·irgnlc est pre~que le m~me ; .seulement il divise mieux lo sco.s total, et .sert plu.s à marquer les rapports particuHcrs qut ce sen, total contient dons se :s divibiOg_ :;, «m pr1 !.Seotaut des nu,111ecs plus Cortes des idée. !I. D. Qu’entendeJ.•’OW par nuances plu.s fortes des idées., R. J’entends les dlfrért.ntes modifications du laogagc, exprimées suivant l’ovan<’ement plus ou moin1 :t01rmatif des mots. D. Pourquoi. dites-vou~ que le 1>oint•virgale est le .sit,-ne qui a le plu, d’analogie avec la virgule ?

P. Pirce que sOu·ent il est employé <lans des p :assages où la ,·irgule ~nf• Jlrnit, et qu’il n’y e~l pl~cé qoe pour plus de i·Cguladté ùan.s les pbr~es qui comportent bê~ocoup Je partjes subah< :J"oes. D. Quelle optration sewblc doue terminer le point•virgule dans ces parties <le subdivision~ ?

R. Dans une phrase longue et compliqnèe, et dorlt tons Jl’S membre~, souvent dfri~é$ p.ir des seus partiels, ~t’.tubleut pourtant fouuc :r chacun un st :ns plu.t majeur, le poiot•,1 irgule vic :nt lui-même, cooime on autre régo,l ; i.tem·, r :uuasser cLaqt1e M ;ns, et le fixer à sa place 1,ai- le moyen de i,on signe, :1fin que l

1 :1Œnitê qui doit rêsner dani ; chacune de ses p ::irties ne soit vas troahlée p3r une continnilê de virgo.Je :S, D. Quel exemple pourriez-von$ citer qui puis.se renfermer celle $Ïtlgn.. liè :re coocvrdanre <le la ,•.i1 gule et du point•Yirgnle , cl où le point-virgule ne soit placé c1uc çommt.s régulateur des parties :>abaltcrncs des idêt.) ? R. Voici une phrase comJ>liquêe qui servim de rcg1c pour ce principe. -

L’opétatenr, prenant alors chaca.n des houts <le la bande !topërieurc, lts amena sur l’ext1·Çmité de l’attelle qoi lenr correapondah ; peoclaut ’tu’nn ai,lc, croisant les chefs de 1a bandé iofêrieore ,ar la plante Ju pied I contlni-. ail l’externe sur l’t :x. ~ 1» :tè infi :1·icurc cle )’attelle interne 1 et l’interne $Ur l’extrbùité de l’aucllc oppo~ée ; pojs, rtmontant de chac1ue ç(J1é. H•n,ût r<’ncon1l’er, 3U milieu de chaque attdle,}es chers de fo b~nde ~u11t’•ricurc, 3cc Jc.squels il~ forent noués fol’tement, et de ruanière à prudnil"e l’ex.teDsioo au Genou : ûr~ : . par•li, l"uu en Las, J’3uu·e en baat, le, fragments ne pooraient cb1 :vaucLer.

D. Dans quelles circonstances d’abo1·d employe~vow le point-virgule ?