Page:Dictionnaire général de la langue française de François Raymond-T1-0-Introductions 01.djvu/39

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DE POXCTUATIOS.

,cxxi 11

R. Dans one circonstance de répéti.liou m :uqnéc ùn snjel <J1on ,·crbe. P.tr exem1>le :

Cel homme le plns vaillant des capirnine.s, et qoi, toojonrs mù par la ’

b

d.’

1, :tnerO !'>Îlé, a,•ait couquis l’e :,ti,ue cle :,c~ conll•mporaini ; cet om1ut-, ,sJc,

termina sa carrière au milieu <la champ ù’ùonnenl’. D. Pourquoi ,éparez-vou .s par oo ~oint-·irgule ce .comm~nc :ment de aen.s, <1ui ce1,cndaut appartient de droit au :,ens complc :meutjue. R. Parce que le .rnjet qui commence, se trouv.1nt arrêté pat une e~plica• lion iuciùente, et p.1r ;1b.s.ant dêrangel’ l’or<lle <l’uue phrn :;e en eluign,1nt de l’iJte les mou t :tl l,omme, il e.st ntce :.s :iirc de Je :-, n !péter, et tic <lonuer J>lus ùe recailude au sens pal" le point-virgule qui les lH~cèdc, et <1ui de·ait a.,iurer l.1 :,jgoificafion <le.s petits i.cus qui lui ~ont communs. D. Dan, quelle autre circonstance le po.iot•vll·gule t>ren<l•il sell.lement la place de fa virgule ?

R, (. ;’c.. !it Jor- ;<JUC : deo.x .i<lées, étant soumises chacune à un qui relatif, se truu, em coupêc :.s par un et, et ont leur complé1,11eut explicatif à une tenu_inai )OD particulière :

-Sans 1·emonu ;r â des siècles plus reculés, Nénbis, qni Yi,•3it dans le q11inzieme $Îèc ;le, en parla le prewi~r ; et l’.obèl, qui flo,·is)a.it Jans le siècle Ml.iv.11l, fut l’imitateur Je ~eré~is. On ,•oit que la ,·ir1 ;ule aor3Îl ~uni pour marquer la ùêpeudance cle la conjonction d 3’eC le co1urnencement de la phra ;e ; car, f :ll ~upprimaot Je :, p :l.rties ioClJeutcs, on dit·ait sans placer un point•"Virgnle : lùircisis en parla /,, premier, et .Yohel fia l’imitateur de .,. .irési1. Autre exe1uple : -On tlt imp :.ticnt :iiuL’ l’ :wenir, ou Cl’ :t.int tont de l’aveulr ; car l’espérance, quvit1ue Je soutien clc 111.ioruule, faiblit tôt oo tarJ. 1). ous .servez-vons du point•’Îl’t)tÙC ll)rsqoe le scus d’une idée en com1>let ?

R. Ooi, .si ce’ ,en.s se u·oave encore en col’respondance a,,ec nne suite qui en dêpend.

— Le vainqueur <les jeux gymnastiques était l’objet de !’allègres.se poblique ; de plU$ il attirait l’ :.dœiratioo de la beautê, et les applaudissements de l-1 wultito.de.

— Jamais il u’Ôubliait le de..·oir qui le rapprochait de l’amitié de son mai• tre ; su. -tout il sa ... ait lui 1·endre doux 5es woments, nu. 1uilicn des plu$ giao<les calamités .

Au malbeoreu :c toujours de plus gr :iudcs infortunes sorit attachées ; partout il est victime du riche qui l’opprime. -L’homme qni soit sans relâche les priocipe-s de la çcrtu Cl de la justice, , it beute :ux. an miHeu d’une conscience pm-e ; wai$ l’homme qui foule aux pitd.s et.$ 1uè11lCll principes, ue peut jamaii connaitre le bot)heur. D. Que remn,·quci.-v ou.s lorsqu’une phra.)e ou une période se trouve complü1nt :e par plusieurs propo).ition~ iuciùentes ? R. Il faut remarquer d 1abord si ces pat·tics ont une cerroine 4’. :tendue, et si elles peuvent n’titre partagées que p..- n Je point-virgule : ensuite il faut e :umiuer )Î toute5 rcs prOpU)ÎllOl’IS suut liées, ou dépendent du ruêrue autêcédeo.1 . Après s’èttc assut’é de ces deux considérations, on séparera par on point•virsule chaque partie formaut une e~pèce de corps de phrase, dijà &épate par dc.s

~irgules. ExcUJple :~ :

.,,

L’animal le plus fidèle est celui CJOÎ, sans l’espoir de l’intérêt, travaille pour le bieu <le son roaitre ; qui supporte 8CS ioju~ticcs sans se phiodl"e ; qui, frappé lor,qu’il n’a pu tot·t, vient encore caresser ses pieds ; celni qui, sans penser à boire ui :a. manser, garde en sentinelle iucor11Jptible le dépôt c1ui lui e :-t coufiè ; qui en.tin, bles :sc par une onue à feu, rend .son dernier soupir a1e~ la ,·olonté bitn llrononci :e de défendre la rie de son 1.11aitrt’.

( Yo)·ti. plus loin, p :ig. xxx ., ·1u, l’arûcle Ill, qui coucerne le qui relatif, répété dans one phr•••· )

-Lei historiens nous foot coruuitrç ~êron, tantôt dtSir ::1nt cle ue pas ,avoir êcrire, pour ne pa.s )igncr on anêt de mort ; tantôt faisant grâce ~ une fe1nu1c <ttü avait encouru b së,·êritè dc :s loi) ; .sou,ent cumme no • Lomtnc regrettaut <l

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è1re bon et juste ; petit à petit comme un homme cutnioé d :iw !a débauche ; et plu~ .sûrement <. -onuue le mon.stre le plu~

tcderat qui ait en.s~rns1auté !>On p3ys.

-

Employer la politique en ho11tme juste et habile, c’est s’attacher :i :n bien de i ;ou p,ys ; ne $’en servir que comme d’une facilité 3.ltucieusc, c’est s~vre la foi puniq~e des Carthaginois. O Albion ! en dirigeant tes opéra• uons ~ur le ~lan dctourné que t’offrent tes go1,J’e :rnants, tu dois craindre le r.oi-t.d~s p~~s d’_ -

uihal ; en suivant la ru :trche que te dictent la justice et la geoe.ros1te, tn de,·iendras Wl jour digne de 13 célt :brit~ J.e R.ome. ,

-l i est de 1• pltù grande importauce que celui qui est chargé de I• ua-I.

1 gi !otrature, ait foit preuve de connaissan<’< :S Iègi :,lative.s · , 1ne cc] ·

·

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Ut ’}UL est

<e :,tme a para,tr·e <ans es l’ :1111 et le~ fortüicativns ait coucuu · I’ · J ,

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ru.1 ecoc

u.u gen1e ; f(U<. : ce ai c1m se <c :ttine à la ’Ocottion de mii1i~tre ,le u· ·

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ne _octerwio :uiun toute sainte, ’Jtt’il était <1gne en rewp u· C$ pieu~ < e,

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ous.

(Toytz le mêwe anicJc m, eu ce qui concerne te que r, !latif.) D.. Le point•vfrgule doit s’employer sans <loate dan$ quelques ~atres 0CC3 !H00 !> ?

R. Il s’emploie ,uusj dnns 1’éuuinér :ttion <le nlo~ieun ; oLi"ets •• hl J J é

,

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.i .·

Ill 3Je !

ou oppos s, ma.i .s coupes par une ou })lu~icurs parties iocitlcnte 3

t1 lï

~

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->’~us

tre et :s par un m4 ;me :iutecc cot, comme dans ces exewplh :

- l_,a ,·édtê, qui e~t. le flambeau. de la rai :;on, est la compagne fiJt-le de

la Jusuce ; )a ,·cl’tll, qui trouve tOnJOUn ; sn récoinpcn~e au food Ju cœur trace le chemin à l’innocence ; et la bieofahaoce, seule ressource du mal : heureux, se concilie toutes les bêuëdictio1u. -

Celui qui strme est le fils de l’homme ; le ch :imp est le moncle • la boone semence, ce $Ont les eufan1.s <lu royaume ; les méchants sont l’i,· ;aic, l’en• . ncmi, c :’cst le démon ; le temps de la récohe, c’est fa fio du moole• Jes ’

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d•

mow~nncurs sont. es ang~s : et, e mcme ~u ·oo jette nvraie au feu aprè3 l : moisson, de mcr.ue alors lc.s anges enle,·el’OOt les méchants hors du royaur ?e, e~ fo5 précipiteront dan5 nue fonrnai~c enflammée ; les justes au co,urau·c brilleront, comme le .soltil , dans le royaume de lem· père. ~D’ab ?rd etest u_n grand l~c qui i’aHruent_ed’u~e ~h .utc rapide et bruyante ; ens~1te, c est un ruissean <pu serpente, qw se retrcc1t, qui s’élargit Lientôt’ npn.•5, et qui se sépare }>Our !aire }>ilraltrc au u1jtieu de son sein uac ile dè<liée :a l’Amour.

-Ponts de pie~1·cs., o ? ~c roc~1es ’. ou dt briques, oo de bois ; ponts à bascules ; ponts cùi1101 :-, a 1 angfa1 :;e, a Ja torque : on y a épuhé toutes Jes forc_ncs et tous le~ sc~r ?’ de < !écol’atiou,. A ~ Util~cu de l’c :iu, snr un long tap15 Je verdore ema11le <le ileurs, au bord d une 1lç cocbanttç au sommet

!l’un t.e,·tre, ~a ?s Je fond d’un _hos<1~et ’. on ren~ont~· e parto~t on temple 

a Jupiter ou a lAmoor, un pav1Jloo a D,ane ou a ~rcnus, une Matue. une c,olonne ou ~n ’ase auti~uc. Id, c’est u~c glacière ~ .ul’wontêe <l’on lio~ue ; 1~, des _poi-llquc ! de trcnllage ; plub lom, de ! ,·olu·res ; et, d :in1 beaucoup ,l eu<ln.>us, du JCUX de b3sucs, de b.i.Jançotres, des danses de corde tl d’autres passe-temps d~ut les oows mêmes sont inconnus. ’

. D . N’y a•t•il pa.s eucoro des passages susceptibles de recevoir le poiotvirgnle ?


R. Ool ; lorsqt11il s’agit de faire une énumération complète, et sur laquelle l’on ,·eut appuyer tl.'CC 1>lu.s de coosidéra1io11 par Jes ro, 2°, . :;o, 4°, etc. ; alors chacun de ces membres doit ètl’e terminé p :i.r un point•Yfr• golc. Exemple :

-Il r~ot obser,·er, 1° que l’escla’Ç"age dans lequel nons tenons les haLi1a.nts de la Guinée, ne doit être auribué qo’à lcor jgnorance dè la ch·ili .saûou ; 2° que leur facilité à s’y .sonmettre n’est point cou.sidérée comme l’effet do la crai11te ou de la force ; 3° que l’abus que plu)icurs ont fait de leur pouvoir, etc., etc.

On place encore tons ces 1°, 2°, 3°, en alioê3, si l’on veut ; et Je point• virgule se wet également à la .fio de l’alinéa. Lorsqu’il est queMiou de rendre compte d’un arrêté, et que cet :irrêté e5t prëcédé de plusieurs considérant, il est de règle Je ne fermer la fin de chaque alinéa que p3r un point-’irgole. D. Ponrqnoi ne Cermez.-v oni ce.s alinéu de 1°, 2’ 3°, et J.e co111idérant, que pal’ des poiuts--virgules, d’autant plus que l’alinta a ooe plus forte pau•e qno Je point ?

R. Parce que d’abord toutes ces phr :ise.s ne sont divisées en alinéas qu’afln de les rendre plus t,apptmles par Je sens régola1tu1· ; et qu’ensuite ce sens 1•(’gulateor est <lêpeudant ltû•mèmt ! de plusieurs parties intermédiaires <Jui vienueot rattacher lt :u.r signi.Gc.itiou :i :u régime du sens. Excmplts dan, lesque !I on truuPtra indistinctement la 1•ir9ule, le point-’l'irgule 1,lusieur1 foi, répt’tt’s da11s les mimes phrases, a"ec un~ crplicatiu1l de placements qui paraüraic11l peu co11forme1 ara principes. - En considf. :rant l’a-pression sêoéralc du rayon do sphéroicle terrestre, que f~i donnée dans le ,econd livre de la iU,icani9ue ce/este, et celle de l’attraction qni eu .résulte sur un corps placé à uoe distancequelconque de fa ten·e ; oo "oit que ces c~pre~ioas sont liêes l’une à l’autre, de m :tnière qoe les termes de la prtmiCre sont difisés dani le second par Jes puissances successives de 13 di.stance du corps attiré an centre de la 1erre, et de plu.s sont multi1>liêe.s rt~~ctivemeat par les exposants de ces puissances, diminués de deux unités.

} !lalgré la longueur de cette pluue , Je premier membre ne comportt powt la pooctuaûoo do point•virsale, parce que en considira11t I’expre•e

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