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XX.

lIÉTHODE PARTICULIERE

propre est pl11s près da premier 9ui relatif ; et que les nutres membres, su.sceptÎbles d’ètre coupés p :.r ~e~ divisior,s et subdivisions de phrases , poarraiènt o !fril’ quelque obscurue.

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Ce roi, qui, toujoors l’ami de ses sujets, veillait 3 lcor bonheur ; qui, s.tns cesse occopé à faire ilcnrir les arts, etc. , présidait loi.même ~ touteS les dhtrilmtion~ de prix ; qui, non con1ent de poraitre an milien de.s assemblt : es , venait enco1·c écooter les pfointcs communes au inilicu des pl3ces publiques ; ce l’OÎ, d.is•je, obtint .t’ec justice le nom de Gra.fld. - Ce gCntral, dont on connaît la ,•aleu.r et la jù.Stice ; dont tO’n ! le, montl~ sut appl’écier les qualités morales et phy :,iqucs ! ~lont • .tpl·cs avoJr ep~·~uve les plus grandes douceurs au milieu du calaro1te.s de fa guerre , on craçe :i la 6atne en bisne de recom)3i.ssance ; ce géncral .succomba, .sou.s le poids des infirmités, au moment ort son cœur était pénétré de l’amour de ses soldats.

Lor$tfne la phrase commeoee par tout : :mtre. m.ot qu’un nom pr~pre, qu’on tet·me de lieu, ou qu’a~ pronom, ~l ~rs .11, oe _{ ;•U~ pa~ de vu·gole i.vant le premier que, }larce quelle rompra1t l IUllt tJUl doit smvrc de Culte maniere de parler.

-C’tstlà que s’apprennent tous les usages ùu luxe, de la vanité, de l’tunbition et de la délicateise ; que se forment ces passion, qui font mo11vohtoute : -, les ;lltres ; qne le vice est contagieux ; c1ue se dé•eloppent des modèles tic ces dérèglt11nents de$ ruœnu ; et que, par on commerce fatal an s.a.lut de.s tlmes, les uns se font un art de séclnln. :, et lct1- autres une , ;loirc d~ètre séduits.

Dans toutes les phrase. !! <jUl sont citêes daos cet onvrage, on en u·ouvera heaucoup ol sont })tatiqaé.s ce3 derniers principes. Les exemples n’,haut eitCs qnç pour être étudiê.s I la ponctuation y a ètê ohset·vée sur la 1UèU1e b :ise, et devient coïncidente av. :c tous ces dévcloppemens. . AaT. lV.- Emploi du dc11.r-poi11t, ou comma( :). Nans venons ùe tr~ccr e11 général les Jifférentes circoostaoces qui dirigent l’applicition <le la virgule et du point•vfrgale, signes qui marquent la ponctu.i.ti.ou 1. -

plu$ légère ; les principes nous conduiseut natm·tllemcut à un troiiiême signe <lont les n :pul.l sont plus forts. Ordinairemc11t ou regarde la virgule comme un signe ,le peu de consécp1ence, et l’on se mainticut cl :ms uue e~pèce de uéglisenct ! sur les moyens <le cl.arilic,· le Jausagc 11ar son secour :1 ; cèp~ud :mt, que l’on y prenne bien garde, c’est Ull <les signe~ dont la ,·alear mar,pte le plus dam ; le disconrs et les écrits. Eo comparant la lecture d’un ouna~e Lien ponctué, et fa lecture de ce mème ou..·1 ·.igc mal ponctué, il esl t,·ident que tont leclcnr tpronvera plus de difficultèi ; â de euil’ iatelligible dans cc dernier cas que Jans Je premier. En ~fTet, s’il jette un premier coup d’œil sur une pht·asc Lien ponctuce, il li.ra sans s’arrêter, et doi-mera toutc :s les infle,.,iuns de voix convenables : au lieu que, dans de~ pass :iges incorrect.-,, il ~emblcra, en li :,a.nt, essayer d be !air~ entendre et à comprendre lui~mème. Ou ne pcnt éprouver ces inconvénients a·cc le <lenx.~ points. Ce signe, hicu qu’il .soit plus fort que les deux ptécédeuts sous le r. :i pport de 1·cpos, n•cri est p :is woin~ inférit.·ur rclatfrcment à la. p3ru,e tt à 1a cbrté <lo l’docullon. rl ne pr~tc p3$ à la déclomatiou comme la ’f'irgnlc, uc fonuc pas nn grande diffé1·encc avec le poîot-virgulc, et quelquefois !c1nivaut ;in point.

Si l’on rrg :i.rcfait ces ob :i,c :r·.uion."i corurne insaffisaotes, il ne s’ ;igir,1it alors que <le les prouver pt’r l’applic :nion de <1oelt1ocs principes. la ,•ir ;ule mal"fJUC la diffêt·ence <le.$ pensées, it•1blit lc.i nuances ùes idt !es, et rectifie ton.s les ~ens logiqm :s on de grJ.mmaire. Le poiut•,·irgule 3ppnie d ;w :mtt’ÇC ~ur le, moyens de réunion <le l ;i Yiq ;ole. en : :inèt ;int, pour ainsi dire, sa marche trop facile. ~l,1h le ùcux-poiots, unit1ueincnt con~c1ê ;, l’Cdaircisse. ment <l’une ~i :conde propo)ition qui 1ient de la p1·e1uiCre, n’a poiut 13. facaltê de reprC :-,enter le~ sr~<IJtioru, ,·oc.iles ~1nc Pon tro1H·e par le .seconrs c.le la , irgule. L’oo peut encore ob :,ener c1uc les plu· :1i ;es coinpliquéts et le~ perioùes ne mnt uoiumêe !t ai mi que p ;u• l’a !<.SCmhlage Je diffc. :n. : -nb membrebdont 1cs cli••i~ions et snLJ.i, i.siom ;, m.i.ntUCC$ par 1n ,·irgult ! et le point-virgule, rônutnt lt. :> propoiilions principale :-, aM,ojetties nu cle11.x•point6, pomen faciliter le . :,,eus. .Aiu~i, ~ans <li~cou1·ir plo, ;au loni ; ~ur an sujet que tont grammairien ne peut contredil’e, (JU’nn rhctoricien doit :,voue1· , et q1te l’orateur doit ~entfr, nous allon~ ùc :mootrer la prc...eoce de ce signe d~us plusitors exemples, en l’.ippliqoanl fi toutes 1~ circonstance$ où il peut en gcnér ;1l !,e rencontrer.

D. Qocl e :st lt : ,1 oisic·me ~ignl. ! de ponctna1io0 ? R.C

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C)t le dtnx •points, que l’on nomme en typosraphic comma. D. Qacllc est la waoièrc de foL·mer ce signe ? R. Ce ~igne .s .e fonnc p.tr rapplicatioo d’un point sor un autre en Hgnc perptuclicul.1irc.

D. Pourquoi •·t·On adopté le dcu-poiots par l’accollemcnt d’1111 point snrl1-,uHe~

R. Cette formation jogéuiensc non ! fait sentir l’égalitô qu’il établit an milieu clc deux membres de pùrnse, dont l’uo ne peut gut :rc marcher snns l’autre.

D. Pourquoi l’appelez-vous le troisième sisne de ponctu.i .1ion ? R. Parce que c’est le signe qni , clnns une phrase colllpliqut !e, marche, ordin3.iremeot :iprê.s la ’Îrgule et lé point-virgule. D. Comment placez..voas le cleux-poiots ?

R. Le <leux•poiots se pl ::1ce toujours au milieu, c’est-à-dire, ans5.i près de la fîu de ln première prop~itiou que du commencement de la seconde : auh·e preuve cl’~galitê qoi existt ! dan.s deux membres de phrase qui paraissent avoir Ja mème valeur.

D. Pourquoi remarque.. t -on qnelqoes impression, ol1 le dcox•point& est placé dnns Je sens dt la virg-nlc et da point-virgule, c 1

e.st.i -clirc, plu.s près

Je 13 fin de la phrase précé,lente ?

.R . Cette inno,·ation n’a pris naiss~nce que dans la volonté cle quelques personnes systématiques ; m :1is elle n’est [)Oiut conforme à son placement n :1,turél, qui, con-une je l"oi remarc1uê plus haut, est dû autant 5. sa . forroo qu’au sens qni exige uniformité.

D. llois qn :md il ne p :i.rt3ge pt1s clenx propositions, est-il nêces.s .aire de le placer toujours au mâlieu ?

R. Oui, cela est nécessaire, parce quïl semblerait choquer l’œil s’il était dirigé an1t·etuc1>t.

§ I"r. Emploi du dcu~poi11tJ aprèJ Ull membre qui a bt ;oin. d’itrc éclairci. D. Quelle est la principale m ;1N1ue dn deux-points, ou, pour mienx dire, quel e.st son plnrement d.i.Miuetir ?

n. Son placement di !>tioc1if ~e fait clans una pl1r :isc dont la seconde p :irt-ic éd.ail’Cit la prcu :aière, c1uoiqne le sens soit complet dans la prewièro partie. Par exemple :

Il faut cêdcr à l’usage et à l’autorltê : ce sont deux ponvoh·s qno l’on ne peut récn,er, pui.S<Jllf l’uu est le Jihrc exercice dn mode cle nos pères, et l’auire l’e :<.crcice tic la volonté publique transfèrèe dans les ma.iu.s d’un seul.

D. Comment l : pl·emiCl·e phrase a-t -elle besoin d’~1re éclaircie par 13 seconde, et de quelle manière fAut-il entendre cet édairci :~semeot ? R. Lorsque l’on dit, itfaut céder à /.’usage, n’est-il pas n :uurel de dil’c pour91.wi .>et, en demandant <1nelle en est la r3ison, il découle naturellement de la pen,éc que l’on peut di.re : C’cJI pnrcc, que ce sont deuz pou• i•oirs, etc. Ain. !;i, toutes les fois que l’on pourra pré :,ent~1· une iu’ersion, par les UlOb <le, iioici pourquoi, c’est par la roiso11, c’e,5/ pour ce mutif, etc., en faveur de la phr.i.ic qui sc1llLle écla.i1cir celle qui ln 11récc :clc, a faut avoir soin de meure le deux-poinb, comme de :-tignant deux corps do phrases séparées , mais pas a,~ez pour ètre termin..ées chacnne J>:lr le point. D. A.- 1 -on tonjours besoin qu'une J>hl’ase Mtcnde son éclaircissement de la seconde proposition , pour placer le deui-poinu ? /l. Non ; il esl uuc mnltitntlc de circonstances où l’emploi do denx• poirus n·e :st ùasë CfllC !>m· des phr,nes <1oi contiennent d :ua leur. ! p ::.rlie$ un sens dont le repos paralll’ait trop faible. par Je point..virgulê, trop fort p :1r le point, en tai5ou de la cofoc :idcncc dc :s ~eus, et du rapprochement qu’ils exigent pom· étemlrc les rapports exvlicatffs. -

Yo1.1s deniei, cc me seu1l,Jc, évi1e1· l’introduction onf ;!renso de Celle denrée sm· le territoire. Cependant nous sommes tous d1cc :-or<l <JDC, .si clic a été n :ÇllC, ce ne peut être que pour fo..- oriser ln. cbue Ou·ricre : çc :tlo cJa.sse a taot be$Oin de u·aYailler, qu’il faut :mpporler <Joelque perte pour la sonla, ;er d,10.> sa pénible exi..stcoce.

-Il voulut fuir, il partit ; et je fus attristé de son malheur : sa voitura t.c rompit, et le CODJ) qu’il 1·eçot ala tt !te le priva de : la vie. -Soyez sans inquiétude .Ur aoutes les dêmarches qne je vous ai pr(’lmi." <le faire : quOÎCfu’il se pré~entc Lcaocoup de <liffjculté.s, cepeodtmt j’e~pi :rti trouver les moyens de les aplruür.

Q11dqne écl.it :mte qoe solt la renommée dn joste, il rencootre toujours .sor son chemin de.s tlêtrrac1turs de sa conduite : 13 jalousie e5l si mu• chante, qu’elle f ;1it tout pour lui noire.

-Vamour, I=- valeur, la généro.sité : telles sont les qoali&é., qui distin.. gucnt les soldats fraucais.

D. Que faut•il entencl.re lor$CJ.u

1

il s’agit de pr,senter on détail d’objets ?

R. n faut ob.serTer que, si co clêtail commence par on membre qui aoaonee qu’il va être question de : quelqoe C :nomCration, il f :aot placer Je denx~poiuts anot cc., différentes parties 1 afin que l’on ~ote bien que J’aononce a on sco.1 complet, mais qui ne se détermine que par la suite dee objets dont on veut rendre compte•