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XLVI

1’11’..THODE PAilTICùLJEllE

S( !COntl membre, qui nous entratue d !!.os le food du sujet, compl~te par reconnni~" -3blc que sur le r, ont llliijt :,lucux de ce wo11arcp1P, rCunit Lien tôt uoe corop3rai)OU métaphorique la pco. :sêe de l’orateur. 1ous les e- . prjts.

— Se.~ c cnd1·es seront nuHêes avec ceUes Je tant de roU qui gouvernèrent Dans celle phrase on trouve des incidentes explicatives, el nn repo5 qu.i ce royaume qu’il a si généreu :.ement <lcfeudu. r. -hl is, :,prè.s tout, que leur termine preStp1c Je tableau qu’n voulu pré. :,eurcr )’orateur, et qui ccpencbnt rc.stc-t-il à ces rois, non plus c1o’â lui, dc :i. applaudi3seme11ts du monc.lc ,. de Ia besoin du :- .e c oml pa~sagc pour être bico frappé. la foule de leur cour, de l’éclat et de l :t pompe de leur fortune, quuu D. Qu’est-ce que In. circonlocurKJT1I

sil. !nce éternel, une !i.Olitude affreuse, et une terrible attcule des jugements de llicu, sous ces marbres pn :c.icux qui les couvrent ? R. La circoulocution est une figure par Jaqoclle oo exprime des cb0sc$ .

que la délicatesse fait taire, ou qui sert à adoucir certaines paroles dotes - Les égards, la bien :<.éance rnèmc du sang et de l’amit~ë . lui ~tlt’pru’t'Dt· et t·cpoussantes. ib jamais de ces gràccs q_ui minent la !01·ce d~s. lois , et .~’clc_reot :,ur leuni lj Le~ chos4•1 dont les noms propres ne ncu,·ent entrer dans le st’l•le ora• d ’b · · desse·c•·enl pb.rase prchente nne interrogation à trois iueinhrcs ; comme ils sont <l’u.oe certaine loogneur, et que les ’irgu1c.s les entrecoupent, chacun comporte un point-virgule, parce que. teuant tout du ~eu.s l’un pat l’onlre, uoc ponctu3tion plu.s forte intc :n·e1·til’.1it la beauté et la noblc~se du style, et di :truii-ai.t, pour ainsi dite, P :iccord de fa peusée. D. Qu’~t-ce que l’amill,èse ?

R C’est un atrangeme1ll oppo.sê ùe iuou ou ’de pensêts fJUÎ, pl :icêes

ivee a1·l et ju..tesse dans·un cenaio. ordre, se rêpondeut mutuellement les

uue :s au.x antres. Exemples :

— JI ne .Gt que cbauger de V’Crtus quand la fortuoc changeait de face : heureux. san.s orgueil, malheureux 3’ec Wsoité. -

11 n eo d ;.u1s Ja jeunesse tonte 13 pnu1euce d’un ,jge avancé, et dans un âge a, ancé toute la ·igoeor tic la jeunesse. -

C’c :.t avofr roéritê "’Oire estiwe que d’avoir pu sutp1-eud1·e vos juge• mcnts.

La ponctnMlon de ces trois phr :lsts est aisée à concevoir, et n’J pas l,. :~oiu d’cxplic :ttioo.

D, Qn’e~H . :e CJOC la prosopopù !

/t L :1 prosopop, ;e t)l nne ligtn·e p :11· J,u1uelle les choses inscn~ibles et in311iml’« :s 1embknt acquéri1· 1 .l11 mouvement ; par faquellt : on fait pa1·lcr clcs pe1·~ onuc., . -ioit ahseutcs, ~oit pré :,entc :., et qlli en gêuéral prùte beaucoup <le ’i·acité au 1 :.mg ;ige.

-5 :ms cette p :iix, Flandre. ihl’à1re sanglant• où se passent tant de scènes tra :;iques, tu aurais 3CCl’u le nombre t !e nos pru·incc.s . - Grande 1< :iuc, je sathfai. :; .i ,·os plus tendre :. de.sir~ quand je cèlf’bre cc mou :1n.1uc : et ce cœul’, 1.1ui u’a j ;,,mais vêcu que polll lui, se ré,eille, tont cerulrc qu’ il e. ;t, et dt :’ieut . : .cosil,1< ; mêrue : ;ous ce drap ruottu.i .in : au now d’un épotut ~i cher.

•.-

A cc., cris 1 Jêru. :~alem redoubla ses ph :urs ; le5 ’OÙtes du temple s cbranl~reot ; le JourcLun se trouLl :1, el t o us ~es 1·iv,1ses retentirent tlu ~oa de ce1 luguhl’es parole., : Conmitml e.st m ol’l cet homme pui.>Jâlll qui sam,ait le j,cul’le d’/srael .>

On place one ’Ïl’i,"’lllc nprès cris, parce que c’c :;t comme si l’on disait d

.

l

.

(. · t1.’C'll a11t cc.·s c n s , _a)·lln/ alfct !t u ces cns. Il n’en faudrait pas si le -vc.- bc n·fouhla !>oC trou., .311 n•u~pl.tce p~r uh verbe de réunion , comme jui,g,,i1, ,youta, p ;irce ’ln" ,·n t’ns s :ua var~nJe di)tiogucr.- iit l’unité de l’idée. Leti trOÎ5 parlic :s- Li c nnent toutes clu même régime ; elles otfreut toutes qn :c :llt :$ ~ont l’effet. de la . mo, t d~ t !to~11m r : putssant : eu con~équeoce les point~-, 1rgoles <[t11 le :. i .cr3rent con1 ril,uent J. les f,1ire res.so, tü- comme exprrs,ioo ::. deu1i•complete :., et le. -. fout tcudre ~ l’iwugc frapp3ùtç--qu’clles ont fonnCe chacuuc, afin d’en retil"el’ un complément entier. D,m~ une i1lèe sublime la ponctuation doit être car.ictéri.see comme le style, tdlc que ,·ou :> lo trOù’CZ dans l’e.semple suivant : - Ces suites ordinaire, de la winori1é de, ; rois fin.ircrtt a,·ec celle de Lools-lc~Cr.inJ. La gr :mdr tu11c cle ce béro.’J, comme cu•tloppée :sous les faible : >-,r.s de l’cof,mce, dêcounaot peu à peu ce riche fonds de ’trtu et de lumi~’ :i-c .s qoi nous éblouit, <li .. ~ i pa inStnsibleinent les faibles nuag~s qui. troublaient la .sèrêni1é de son rt.•gne ; on éprouva bientôt la force de ce gêoic ~upéricur, vi.-. iblemcnt nê potÎr commander 3ux aotres, et de ce car.1c terc de ùomination ~i n :itatel qni lui soumet tont san.s effort : l’ima.,c de fa Wv ;oit~ imprimée sur le front dc.s tois 1 et qui ne fut jamais pl :, •

Pour dire :l)Sister lt’S pestiférés :

Ruueillir les soupirs ,·outagtcu.r : qui sorle11t dtt sein. du mo11nuu. Au lieu tle l’ciprc.ssiou de galériens : Ces mullumrt :11 :c qui gc’misst :nt sous le lravati de la r·<ime. Pour <lire qu’m1e ilJushe d ;:uue ,·birn.it Je.s bôpi1aa.x : -

Je pona·rais vous Ja reprê :-. enter dans ces tris1e~ <lemcnres, où se reti• rent la misère et 1a paU’l'Cté, où 4C pré.sentent 1ant d’iwages de mort et de nrnladies différentC :5,

Pour dirn qu’on entendait Jêj.l Je bruit des canons : -

Ces foudres de bron7.c, qne l’enfer a inveutés pour la destruction des homme~, tonotlieut de tou) côtés.

Pour e.x :primer on terups de famine :

Ces années stériles, o~, selon le lang3ge 1.lu prophCte, le cit :l fut d’aï rain et 1-. , tCrl’e de : for.

D. Q11’entendez-vous par lrnusitions l

Il. Les tr :msition.s se nomn,ent ainsi, eo r ::1ison de leur usage pont" pa5 :1e r subitement ou inseosibleruent <les preuves de la vérité aux con~équcnccs et ao.t . uouvtments.

— E., ;prit saint, qui avez $i. ~ou-çent condni1 la plume des propht’tes pour foire l’êloge des l’Ois, et qoi ’tm•z <le .sanctifier ma langue par J’doge t.ln du pltts .S3int qui ait jamais portC le sceptre ; je ne la prof :uu : pas quand je Joue un prince qui, après avoir 11or1ê au pied dts autels cette épêc ,·ictorieuse qui a jeté la tci-n . :nr par toute 1a tea-J’C, et a~smé fa paix à l’Europe, prend de l ;i main de S,tint-Loui. :s le gl,,he ,le la jn’flit•c pour d~(airc le moosll’e <Ju..i l’avait attaqué, rnai.s qu’il 1ÙH·ai1 pas dompté. -Ici vous Yo1u rormez, sons doa1e, 1.lt.s..,ieur-.s, d ;’.lus votre e.sprit tlès idées pins noblei. ,1•1c celle.s <fUC je puis vou~ donner. En pnrlant dt• .iJ. de Turenne, je rccu1111,1i.s que je ne puis nm !I Clcn !’r au,dcs :)U :ii de vuu.s -m ~mea i et le . :ieul :waotage que j’ai, c’est <1ue je ae dirai l’ien ,1uc ,·ous ne cro}" i ci-, el <JUe, sans être Oattcctr, je puis dire de { ;TJndes chu.ses. -

)foi" c’t :st ~sse :r ;, mà chè1·e sœm·, vous prc,·« :nir con Ire le. ; 1eou11ions de l’êtat s ;1iot (JUC ,•ous c,tJl>ra~)CZ. Yuus po11ez d,111s la , ;râct· d’une vocation sioguliêre, et dani lJ fL·rvcm· avec laquelle ·ous y 1CpontJez, toute’l les pre ;c.,ution$ et tom ; lcS 1e111èdcs wanpaes Jans ce cliseoor-s. On ne vou, a nwn11· ~

le~ pi. ;ges qnc pour aoimer voll·e chari1é eu’ers celles Je ,·o ~ $œurs qui pounaitnt :.’y laisser surprendre. 11 est temp !! Je 1irer Ir voilé c1ui cache toott !’S les heauti :s et toute$ Jes rîcbe. ~cs du ’i :tnclu~ire où vous allez entrer ; de ’QU !! y promettre et d’expo :,tr ri vos yeux tont cc ’lue ,·ou, y :11tendt·z ; et de ’l'OU.S eotretenir clr-. . t’ant.i~<>, et clu consolai ions de la ’Ïe reljgiellMI, où la misêa icorde de Jé.,u :.i.<. . :brist von, appelle. - C’en ici, Mes.sieurs, que s’ouvte one matiCre nouvelle à moo discours, et que fai besoin que l’c)pl’it de Dien, damJ le peu qni me reste, clPve mes esprit. :; et ma voix ponr louer les mit.él’icol’de& qu’il a fait~, et celle& qu’il a io~pi14 :es :à cette princesse.

O. Qu’e~t•cc que vOtl.’i coteudc-z p3r al’ostroplte l R. Il faut entendre par apo :.trophe telle m :miêre fint et dèlic.ate, hardie et tounaotc , de ptt !semet . :ia phra)e cornrne r~drç- . . . ’lant à quelqoe objet qui, quoique :.bseot, ~eml,Je paraitre aux yeux de l’or.Heur : c’e$t une maniim : fort ingénieuse <le donner du 100 el Je la force à ~ou docutioo. -

Durez sur les fondeooenls solides des aom6ncs cbréfomoes : , va&t( !j h ;hhnen1.s de cette sainte m :iisoo, où Dieo t cr-éa•~ur des pauvrt.s et des riclte5, est honoré par la patience dts uns et b charitl : des aut1·e5 : dnrei., s

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âl t.e peut, ju<1c1u’à la Gn des ~iêcle.s, et soyez d’cternels t.l.lOnwncnt.s des soiru et de..s libéra.lités de voire première bienfaitrice. -

Villes, quo uos : ennemis s

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étaicot dêjà panagées, vous êtes encore da.n.t l’encciote de notre empire. Provincts, qu’il.5 avaient déjà rav :igéeti dans Je dé-,ir et dans la pcn...ste, vous avez encore recueilli vos wohsons. ,·ous . durez encore, places que l’art et b nature oot fottjfü :cs, et qu’ill- a raient •

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