Page:Dictionnaire général de la langue française de François Raymond-T1-0-Introductions 01.djvu/47

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DE PONCTUATION.

XL.V

-Voos avez de• écrÎ" :tÎns babile.s, de.$ poct~s en~on~s.(et sans dout~ qtte 1 •ous vous plaisez ùao.s tous lears mou .subtils , 1r1gerueux, profonds et scientifiques) ; profitez de ces agr« :mcnta, I.Aurea roptslri.s.

--dulcis.

— -- odorola.

— ? -- alptstris.

l listoi re tl’.A .lex.

dre-le-Gr :i.nd.

-- - ,Le ( ;ba11 .. XU.

— - - Je la religion.

— - - . ,ucienne.

§ U. Emploi tks cuill,mels.

D. Quel est ce signe qae voa.s nommez çuillemel .> R. Ce sont tleux espèces de ,·frgules accolte :. l’une :i l’antre ( • ). D. A quoâ . ;cr’ent ces sjgne) ?

R. Ces signe~ strve,u à désiS’ner un~ citation pai !S~C dans ~n auteur, 00 article citë d’on Code, on pa.s.sagt : pns dans nue aoc1enne 101 , etc. D. Commtnl tmploic-t -ou ces sigoes ?

R.. L’asage actoel est de ne mettre en guillemet qu’au coinmencement de la cju1ioo, et un a la .Gu de cette même cit :uion. D. En-ce hl meilleure ruanii :re de placet· les guiJlemeu ? R. La meilleure manière serait de faire sn.ivre les guillemets 3u commcncrmenl de chaque ligQe de la cita Lion. D. Pourquoi préféreriei..vou .s adopter cette ruaoière de guillemeter’/ Il. Puce qu’on gn..illemet, placé .seulement an comrneoccrnent d’une citation, semble : être perdu, et ne pas fj_x _er a)Sez l’atteotion ,lu lecteur ~u1· an pa"’lAge dont la longueur peut lui faire oublier que c·est une citation, ou peut entrainer son attention dans qu.elque obscurité ; au lieu que les guillemets, .sui-vant le burd <ln commencement des ligues, sen·ent à tenir KJ observations fixes, et sa mémoire hol’s d· ;nc< :rtituùc. § DI. Emploi du tiret.

D. Quel est l’u"3ge le plus ordinaire que l’on fait du tiret ? R. Le tiret ( ou moius - ) 5’cmploie à marquer une séparation qui peut 1e tronver doms la conversation entre le.1 qucsûoru et Jes réponse~. ? D. Quelle place occnpe ce signe ?

R. Ce signe tient lieu de dit.il, répondit-il, répli7ua-t -ell•, ajouta• t-elle, t’lC.

— Insensé que tn es, répondit le tyr ;in, as-tu les mtmes hommages à offrir ? -

~on , répondit l’inconnu. -

J>ourqnoi ? - l)arcc que 11100 cœur

est rempli d’ame1 tume. - Quellt est donc la eau.se de ton refus ? -Je ne pai.s le clire. - Obéis. - Jamais ; c’est on secret qui mourra avec moi. -Ainsi to persiste.s clans ta volonté ?-Rien ne $aurait m~êbranlcr. -

De temps en temps il levait Jes yenx 3n ciel, comme s’il voulait demander à Dieu une grâce parûcuHère. Que signifie cela ? lui demanda le gentilhomme. - Je prie Dieu, lni. dit le Gascon. - E. .st•ce qu’on prie quand on rase ?. - La prièl’e c.,t bonne en tout temps. -F. b bien 1 je veux. que

vou1 remenie~ vot1·e pri4 !re à une autre fois. -Je ne pais pas.-

Pou..qoc,i

ne le pouve :z.vous pas ? - Parce qu’on pl’ie Dieu quand ou en a besoin. - !lais quelle nécc~sité pressante avez..vons de prier Dieu ?-Puisque vous voulez qae je vons le dise, j’ai une tentation violente de von~ coupci- le coo, et je prie Dieu de me la faire suru’IOnter. - Comment, me couper la t ;orge ! je vais vou.s fai1·e 53Uter par )a fenè1re. - le1hetttz•vous, monsieur, j’ai vaincu la tenta1ion ; je puh à présent vous 1’ :l.,er tranquillement. D. Le tiret s’emploie- .. t -il daus d’ :uurcs circonstances ? R. Le tiret peut s

1

d111cttre dans J’èonmêration de plo~ienrs maximes de

Hgase ; on l’emploie dans une nomeoclature poua· 1hitcr la répéûtioo du terme générique ; il se pl,,ce AU.S.$l d’u.u chiffre à un amre ? D. Ponrqaoi place--t--on le tiret d’une maxime à one antre ? Il. Parce qoe ttr1aines muhues dont on foit l’énomêration sont trop courte, pour les meth·c en alinéa.

~ Poor être vertocox, il Cant de la per,êvérance. -L 1hom1nc sage est

tOOJOurs le plus heureux. -1.ien n’attache tant qo’uu bienfai.t. D. Que signifie le tiret lorsqu’il e,t placé d’un chiffre à l’ontrc ? R. n tient lieu du mot jusqu’à d :ms les paginations qne l’on cite <l 1un 011.- rage, pour faire voir que la pensée contiuue depo..is uoe page jusqu’à telle autre , oo que Je sajet roule tout le long de chacune dc :i page, que le tiret remplace.

1-6 ; depuis la prem.ièrc jusqu’à la sixi.èmo : ~6-29 ; depois la "iostsisième josqo’à la vingt-neuvième.

D. Q :oelle esl Ja manière d’employer le tiret d :ms Jes nomeoclatures et les terme-1 géoêriques ?

R. Le tiret se place toujours au-deuons do terme gént !riqne, car aotrcment il n’aurait pas la même valeur ; et souvent ou doohle les tireu lors-qne la longueur da terme générique le demande poor être entièrement à décoa,trt.

I.

— - - m armorala.

--

des Grecs.

— - - pulcherrima.

Le tiret ~e plAcc dans les citations de.s mots d’e :spèce.s , lorsque la nom de l’auteur les accomp3gne, pour désigner qne td auteur leur donn3it cette dénomination, et tel aot. -e u oe autre.

B ;isonite conipaete de Lam. -

Basanite ép3isse de Cuv. - La schis.

tease de Pol.

ou

Basa/lita den.sa Lam. -

ll. - vcrtt11s Cnv. -

O. sclristosa Lin~ -

Perru.

cosa et peregrina Pol,

En(jn le tiret peut se,·vir d :ius plu~ieors autres circonstances d 1ahréviation. i on de rêpêtitjons <jU.Î <le·iendraicot fastidieuses. Emploi tlts ûçne~ de la ponctuation ,la.ns qrud,p,es morceau, ; d’éloquence, tirés des ot1P1’<lges de nos meilleurs orateurs, et hasis sur les princifalcs figures de rhitorique, la mitaphore, l’m1titltèse, la prosopopée, la , :ircon• loc111Ïo !l, l’aposlrop !te, la lrv :uuitio1l et la compo1•âison. Après avoir citê des exemples Oîdi03ire,, et dont cha.qoe jour oo peut en 1rouveL· de pareils Jans le premier livre qni tombera sous la main, je vai :; arrêter l’attention de nos jeunes ëlèves sar d’ :iutres tl’ooe plus grande, importance, c’~t•~•cÜre, ~ur de ! 11hrase.s où ils recounaitt·ont combien e~t oècessaire cette divi~ion graduée de repos pour en saisir avec fruit l’cn~em~ hie et les sens partiels. Pour que ces pbnascs leul· paraissent plus in1elli-Gil >le.i, f :•i joint .ici l’explication dc.s principales lignres <Jui constitoent le style oratoh·e. Cette 1uaoii :re dt, leur prtsenter le lang :ige ne cont.dbutr,l p.is peu à leur faire leve.-

to11t~s clifticult~ dan1t le goût de fixer les repos, et leur e.spliqner Jeti motifs de lc.·m -s diverse.i applications. Da la ;J/élnphore.

D. Qn’est--ce qu’uue métaphore ?

R. Cette figure, qui donne beancoop c.le grâce et de nohle.sse au dis• cours, est uu mot qui renferme aue cowpat·aisoo ; et, quand elle . :st cootiouée, elle offre une allégorie, c’est•à•<lirc, l’c ::s.1)lic :,tlou d’une cho !e qne l’on représente autrement. Exeuiplte : -Cette guerre, qui n’était d’abord qu’nne étincelle, embrase oojonrclùui toute l’Ew·ope.

On met one ,..irgule après G"erre, p3rce que ce mot c,fTl’C un sens individuel.

. Autres ~remples tf4 métaphores, et pris sous le rapport ginirttl. - Ce prodigieux amas de volume.i qu’a i- ;issemblés la rn :igni6cence de nos 1·oi5, cet océan de liutratu.- c qui vons envirooue, n’effraie poiut votre vut par son immensi1ê : vOU$ coooai !’-sez le~ détours de ce dédale doot la garde vous est confiée, et le$ trésors qu’il i-t :oferme d :ua son sein - .o o s s ont égale• meut connus.

— Que de fruits de la miséricorde le ’ent brùlant de l’orgueil et de la ,·aine complaisance Hétrit tous les jour& aux ytox de Dieu ? que d’aomônes per• dues ponr l’éternité ! qoe ,le trésors qu’on croy ;1it en alireté dans le sein des pouvru, et qul paraitront un jour corro1npu.s par le ver et par la reuil1c !

On peut distinguer dans le second ;ilinéa l’ :'lpplication del points admiratirs ; tontes ]es trois exclamations marqnent l’êtonoement ; Je point rtdmfra1if n’a que la valeur du poiot•Yirgulc, p :,rce que JeJ deux derniers mewbrr, de ph.rase, sout l’explication. secondaire des fruits de la nlt-sc !rico1Yle. -

Les aumônes qui ont presque 1onjours coul6 en seç1·ct ar,·ivtnt bie11 plus pures dans le sein de Oien mlt1nt, que celles qui, exposées même mal~rJ uona aux yeux de~ hommes, ont été comme gro"its et troublées .sur leur course par les complaisances ioêvitab1es de l’amour-propre , et par lf’s )ouanses des spectateurs : semùln.ble.s ;° ! CC$ Ocuvè-S qui ont prc. ~que toujonr, coulê sur la terre, et qù.i porttnl Jans le sein ùe la mer des c :ius. vin, f’t pures ; an lien c1ne ceux qui ont tTave1~ à découvert les p1nine5 et les C" ;Un• parrnes, n’y portent d1

ordin ;1ire qnc des t’aux. bom·beuse.s, et trainent tOn• jo :rs a.près eux les débris, les cadavres, le limon, qu’ils ont amassés .sur leur roate.

Oo 6C dispense de mettTe not. virgule après secr~t, parce qu•on rompr3it l’nnité, et qu’il e :,t bien sen.se qu’on doit se .figurer, lrs aumô11es secr ;1es arrii. •tnt, 011 lts aumdnes ’lui o,u presque t0ujours coulé "" secret arrfrcnt, tic. Dons Ja 1ui1ue phrase le secot1d qui se trouve arrtîté par une ,•irgule ponr laisser passer l’i,,ûst, et le S.Cn$ continue jusqu’au milicn de Ja pèriodt•, où. Je dcux.•points annooce que le premier membre est complet : mais le f