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† OPISTHOCYPHOSE. s. f. chir. Courbure de la colonne vertébrale en arrière.

OPISTHOGNATHE. s. m. Poisson dés Indes, que l’on range parmi les blennies.

OPISTHOGRAPHE. adj. des 2 g. Qui est écrit au recto et au verso de la page. On dit aussi Opisthographique.

OPISTHOGRAPHIE. s. f. Écriture sur le recto et le verso de la page.

OPISTHOGRAPHIQUE. adj. des 2 g. v. OPISTHOGRAPHE.

OPISTHOTONOS. s. m. méd. État convulsif dans lequel le corps est courbé en arrière.

† OPISTO GASTRIQUE, adj. des 2 g. Épithète que Chaussier donne à l’artère cœliaque.

† OPITERGINIENS. s. m. pl. Habitants d’Odezzo, ville ancienne de la Marche Trévisane.

OPIUM. s. m. † Extrait brut du pavot blanc, qui a une qualité narcotique et soporative, et qui se cultive pour cet objet dans tous l’Orient. — Opium en larmes, qu’on retire de l’incision des têtes de pavot, et que les grands d’Asie conservent pour leur usage : c’est le plus pur de tous. — Opium thébaïque, qu’on prépare en évaporant le sue des têtes de pavot, jusqu’à consistance solide ou de roob. — Opium, dit Méconium, celui qu’on extrait de ces mêmes têtes, peut-être même du marc, après en avoir retiré le suc.

OPLISMENE. s. f. Genre de plantes de la famille des graminées.

OPLITE. s. m. V. HOPLITE.

OPLITODROME. s. m. v. HOPLITODROME.

OPLOMACHIE. s. f. v. HOPLOMACHIE.

OPLOMAQUE. s. m. V. HOPLOMAQUE.

OPLOPHORES. s. m. pl. Famille de poissons de la division des abdominaux.

OPOBALSAMUM. s. m. Suc ou liqueur qui découle des incisions faites au baumier, arbre du Levant. — Baume de Judée ou d’Égypte.

OPOCALBASAMUM, OPOCALHASUM. s. m. Substance gomme — résineuse, que quelques — uns disent être vénéneuse.

OPODELDOCH. s. m. Composé de savon blanc, de racines de guimauve, de grande consoude, de gentiane, d’aristoloche ronde et angélique, de feuilles de sanicle, de pied-de-lion, de piloselle, de camphre, d’alcohol, etc., etc. ; baume pharmaceutique pour les douleurs rhumatismales.

OPODÉOCELE. s. f. méd. Hernie sous-pubienne ou du trou obturateur.

† OPOL. s. m. méd. Suc.

OPOPANAX, ou OPOPONAX. s. m. Gomme jaune au dehors et blanche au dedans, d’une odeur forte et désagréable, que l’on tire par incision d’un arbre qui croit en Grèce.

OPORICE. s. f. Chez les anciens, remède composé de divers fruits d’automne.

OPOSPERME. s. f. Genre de plantes de la famille des conferves.

OPOSSUM. s. m. Sorte de quadrupède du genre des didelphes.

† OPOSTAL. s. m. méd. Extrait.

† OPPIDUM, s. m. antiq. Nom que l’on donnait à la partie du cirque qui étaient avant les barrières que l’on nommait Carceres.

OPPORTUN, UNE. adj. Qui est à propos, favorable, selon le temps et le lieu. il vieillit.

OPPORTUNITÉ, s. f. Qualité de ce qui est opportun. — Occasion favorable. il vieillit.

OPPOSANT, SANTE. adj. prat. Qui s’oppose par forme judiciaire à l’exécution de quelque acte. Elle a été reçue opposante. — Opposant. † Participe présent du verbe Opposer. — Il est aussi subst. Il y a eu plusieurs opposants à cette délibération. — † anat. On appelle, Opposant du petit doigt, le muscle pair, aplati et triangulaire, qui du ligament annulaire antérieur du carpe se porte à toute la

longueur du bord interne du cinquième os du métacarpe ; † du pouce, le muscle pair, aplati et triangulaire, qui s’attache d’un côté au ligament annulaire antérieur du carpe et à l’os trapèze, de l’autre à tout le bord externe du premier os du métacarpe. — † Il est aussi substantif.

OPPOSÉ, SÉE. adj. Contraire, en parlant des esprits, des humeurs, des volontés, etc. — dialec. Se dit d’un terme contraire à un autre terme. Fils est opposé à Père, qui est son relatif. — Chaud est opposé à Froid, qui est son contraire. En ce sens il se dit substantivement. Tous les contraires ne sont pas opposés ; mais tous les opposés sont contraires. — Ou dit aussi, Cet homme, cette proposition est tout l’opposé (contraire) de…. — Se dit des parties des plantes qui naissent de deux points diamétralement opposés. — géom. Angles opposés, ceux que forme la rencontre d’une ligne qui en coupe deux autres. — Cônes opposés, cônes semblables opposés par le sommet. — Sections opposées, deux hyperboles qui sont produites par un même plan qui coupe deux cônes opposés. — blas. Deux pièces sont opposées, lorsque la pointe de l’une regarde le chef, et la pointe de l’autre regarde le bas de l’écu. — † Participe passé du verbe Opposer.

OPPOSER, v. a. Placer une chose de manière à ce qu’elle forme obstacle à une autre. — Mettre une personne ou une chose en opposition avec une autre. Opposer une batterie à une autre. Opposer une digue à l’impétuosité des flots. Opposer la force à la force. — Mettre vis-à-vis. Opposer un trumeau à une cheminée. — Mettre en parallèle. Opposer les modernes aux anciens. — S’opposer, v. pron. Être contraire à quelqu’un, à quelque chose. — Faire des efforts pour arrêter, pour mettre obstacle. — prat. Déclarer judiciairement qu’on met empêchement à quelque acte, etc. = OPPOSÉ, ÉE. part.

OPPOSITE, s. m. Le contraire. Il est tout l’opposite de son frère. Il vieillit. À l’opposite. adv. Vis-à-vis. La maison est sur la hauteur, èt à l’opposite est un grand bois.

OPPOSITIF IVE. adj. Qui oppose, qu’on peut opposer. (Boiste.) inusité.

OPPOSITION, s. f. Empêchement, obstacle que quelqu’un met à quelque chose. — prat. Faire opposition à un scellé, à une vente, à un inventaire. Lever une opposition. — Contrariété. Opposition d’humeurs, de sentiments. — Dans l’escrime, mouvement de la main pour parer une estocade. — Action d’opposer le fort de sa lame an faible de celle de son adversaire. — astron. Éloignement d’une planète de cent quatre-vingts degrés d’une autre planète elles sont alors diamétralement opposées. — rhét. Réunion de deux idées qui paraissent contradictoires. Une folle sagesse, un avare magnifique (mots dans lesquels on voit une opposition). — anat. Mouvement d’opposition, celui qu’exécutent les muscles opposants.

OPPRESSÉ, ÉE. adj. Dont la respiration est gênée. — † Participe passé du verbe Oppresser.

OPPRESSER, v. a. Presser fortement, nuire à la liberté de la respiration. = OPPRESSÉ, ÉE. part.

OPPRESSEUR, s. m. Celui qui opprime, celui qui fait un usage tyrannique de son autorité, de sa puissance. Ce prince est devenu l’oppresseur de son peuple- — Il se dit aussi adjectivement. Un gouvernement oppresseur. Les despotes sont les oppresseurs des peuples.

OPPRESSIF, IVE. adj. Qui est de nature à opprimer. Moyens oppressifs.

OPPRESSION, s. f. État de ce qui est oppressé.

— † Sentiment de pesanteur douloureuse dans la poitrine. — † Oppression des forces, état d’un corps vivant qui semble faible, et dont les forces sont seulement empêchées dans le développement

de leur activité. — Action d’opprimer. — État de ce qui est opprimé. Ces peuples sont dans l’oppression. Être, vivre dans l’oppression.

OPPRESSIVEMENT. adv. D’une manière oppressive, avec oppression.

OPPRIMÉ, MÉE. adj. Accablé. — † Participe passé du verbe Opprimer. — Il se prend aussi substantivement. Pleurer avec ce qu’on aime, est la ressource des opprimés. — En ce sens il est l’opposé d’Oppresseur.

OPPRIMER, v. a. Accabler par violence, par autorité, par abus de pouvoir ; persécuter, tyranniser. Les forts ordinairement oppriment les faiblel. — Absolument, Malheur à ceux qui oppriment ! = OPPRIMÉ, ÉE. part.

OPPROBRE, s. m. Ignominie, honte, affront.

— Il est l’opprobre de sa maison, de sa famille, etc. il fait honte à sa maison, à sa famille, etc. État d’abjection, de dégradation.

OPRAS. s. m. relat. Titre des grands seigneurs du royaume de Siam. On les nomme aussi Oyas.

OPS. s. f. myth. C’est la même divinité que Rhée ou Cybèle, ou même que la Terre.

† OPSARTYCIENS. s. m. pl. antiq. Livres qui traitaient de l’art culinaire.

OPSIGONE. adj. des 2 g. Se dit de ce qui est produit dans un temps-postérieur. Les dents molaires sont obsigones, parce qu’elles ne paraissent qu’après les autres.

OPSIMATHIE. s. f. Érudition tardive, ou eavie tardive de s’instruire. (Boiste.) inusité.

OPSOMANE. s. des 2 g. méd. Qui aime éperduement quelque aliment ; qui a un goût exclusif pour une espèce d’aliment. C’est une opsomane. — Il se prend aussi adjectivement. Homme opsomane. — (Boiste.) inusité.

OPSONOME. s. m. Magistrat athénien qui veillait à la qualité des denrées. † OPSOPHAGE. adj. des 2 g. Friand de bonne chère. — † Surnom que les Éléens donnaient à Apollon. — † Il est aussi substantif. Un opsophage.

OPTATIF, s. m. gram. Dans certaines langues,

mode qui sert à exprimer le souhait, et qui est distingué du subjonctif. Ce mode manque à la langue française ; il ne s’exprime que par le subjonctif.

OPTATIF, TIVE. adj. Ce qui exprime le souhait. Mode optatif, Formule optative.

† OPTER, v. n. Choisir entre deux ou plusieurs choses qu’on ne peut avoir ensemble. — Il est quelquefois actif. On lui proposait une cure et un canonicat, il a opté le canonicat. — Se dit en parlant d’une seule chose qu’on peut prendre ou ne pas prendre. Voulez-vous cette charge, ou Ne la voulez-vous pas ? Optez. = OPTÉ, ÉE. part.

OPTÉRIES. s. f. pl. Présents faits à un enfant à la première entrevue. — Présent d’un nouveau marié à son épouse lorsqu’on le conduisait chez elle, et qu’on le lui présentait.

OPTICIEN, s. m. Celui qui sait l’optique, qui enseigne cette science. C’est un habile opticien. Celui qui fait et vend des instruments d’optique.

† OPTICOGRAPHE. s. m. Qui étudie la partie des mathématiques qui concerne l’optique, ou qui écrit sur cette science.

OPTICOGRAPHIE. s. f. Traité, discours, on ouvrage sur l’optique.

† OPTICOGRAPHIQUE. adj. des a g. Qui a rapport, qui est relatif à l’opticographie.

OPTICO-TROCHLÉI-SCLÉROTICIEN. adj. m.

Se dit du muscle grand oblique de l’œil. Le muscle optico-trochléi-scléroticien. — Il est aussi substantif. L’optico-trachléi-scléroticien.

† OPTILETIS. s. f. Qui a de bons yeux, surnom qu’on a donné à Minerve.

OPTIMATIE. s. f. Les principaux citoyens on habitants d’une ville. (Boiste.) inusité.