Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/200

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pation possible ; on les réalise en soi : ainsi être probe et honnête, ce sont là des biens, mais des biens à l’égard desquels il n’y a ni possession ni participation ; on en est le sujet, on les réalise en soi. Il y a donc trois espèces de biens : ceux qu’on possède ; ceux auxquels on participe ; ceux dont on est soi-même le sujet.

Les conseils se rapportent aussi à trois catégories : ils ont pour objet le passé, l’avenir, le présent. Dans le premier cas on invoque des précédents ; ainsi on cite les Lacédémoniens malheureux par suite de leur confiance aveugle. Dans le second, on s’appuie sur des faits actuels ; ainsi on représente la faiblesse des murailles, la lâcheté des défenseurs, la disette de vivres. Dans le troisième cas, lorsqu’il s’agit de l’avenir, on recommande par exemple de ne point porter atteinte par des soupçons injurieux au caractère sacré des ambassadeurs, afin que la Grèce ne perde pas dans l’avenir sa glorieuse réputation. Les conseils portent donc, ou sur le passé, ou sur le présent, ou sur l’avenir.

Platon distingue deux espèces de voix : voix animée, celle des animaux ; voix inanimée, le bruit et les sons. La voix animée est ou articulée (celle de l’homme par exemple), ou inarticulée comme celle des animaux. La voix est donc ou animée ou inanimée.

Les êtres sont ou divisibles ou non divisibles ; les êtres divisibles sont homogènes ou non homogènes. Sont indivisibles ceux qui ne peuvent être partagés et ne sont point composés d’éléments, par exemple la monade, le point, le son ; sont divisibles au contraire ceux qui sont complexes, comme les syllabes, les accords musicaux, les animaux, l’eau et l’or. On ap-