Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/201

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pelle homogènes ceux qui sont composés de parties semblables, et dans lesquels le tout est identique à la partie, à la quantité près, par exemple l’eau, l’or, les substances humides et les autres objets analogues ; non homogènes ceux qui ne sont pas composés de parties semblables, comme une maison, etc. Ainsi les êtres sont ou divisibles ou indivisibles, et parmi les premiers, les uns sont homogènes, les autres non homogènes.

Les êtres ont ou une existence propre et absolue, ou une existence purement relative. Ont une existence propre ceux qui peuvent être énoncés en eux-mêmes et indépendamment de toute autre chose : ainsi l’homme, le cheval et les autres animaux ; car ils existent indépendamment de toute énonciation. Sont relatifs au contraire ceux qui ne peuvent être énoncés que par rapport à autre chose : telles sont les notions de plus grand, de plus rapide, de plus beau, et toutes les idées analogues ; car une chose n’est plus grande ou plus rapide que relativement à une autre. Les êtres sont donc ou absolus ou relatifs. Platon adopte la même division pour les principes, au dire d’Aristote.

Séleucus le grammairien, dans le premier livre de la Philosophie, mentionne un autre Platon, de Rhodes, également philosophe et disciple de Panétius. Il y a eu aussi un péripatéticien de ce nom, disciple d’Aristote. On cite encore un autre Platon, fils de Praxiphane et un poëte de l’ancienne comédie.