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CHAPITRE XIV

La Religion

L’histoire de l’évolution de l’idée de Dieu dans le cerveau de Leconte de Lisle, éclaire l’attitude qu’il a prise en face des Religions. Ce n’est que justice de noter que la rigueur dont il poursuit les Dieux n’est qu’un corollaire de la rancune qu’il éprouve contre quiconque prétend ériger un dogme qui masque, à l’esprit humain, les libres horizons de la pensée.

On se souvient que, dès 1847, il refusa, tout d’abord, les propositions des Fouriéristes, parce que Fourier « avait formulé un dogme », et qu’il mettait des limites à la liberté de l’âme. » On n’a pas oublié non plus, qu’avant de collaborer à La Démocratie Pacifique, il réserva la totale indépendance de ses opinions.

Un vers, qu’il place, d’autre part, dans la bouche de son Hiéronymus, contient le principal reproche qu’il adresse au Christianisme : « … La Sainte Église a dit, ce qui doit être su…[1] »

  1. « Hiéronymus ». Poèmes Tragiques.