Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/197

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Le matin je me promène toujours seule, ajouta-t-elle d’une voix quelque peu troublée et hésitante comme si elle eût dit un premier mensonge.

— Hum !… C’est laque je viens de conduire toute la société. On est réuni près du pavillon pour faire les adieux à N***. Il nous quitte… vous savez ?… Il lui est arrivé quelque affaire désagréable à Odessa. Votre cousine (c’était la belle blonde) en rit et en pleure en même temps ; explique la chose qui pourra. Elle prétend que vous avez une dent contre N***, et c’est pour cela, dit-elle, que vous n’êtes pas allée le reconduire. C’est probablement une plaisanterie ?

— Elle a en effet plaisanté, répondit madame M*** en descendant les marches de la terrasse.

— C’est donc lui qui est votre cavalier