Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/202

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continuelle faisait battre violemment mon cœur. Je fis tout mon possible pour ne plus me rencontrer avec madame M***. Mais en revanche, j’observais avec une sauvage curiosité la suffisante personne de M. M***, comme si j’avais dû découvrir en lui quelque chose de particulier. Je ne puis vraiment m’expliquer la cause de cette curiosité comique ; je me souviens seulement de l’étrange stupéfaction que j’éprouvais d’avoir été témoin de tout ce qui s’était passé le matin. Cependant cette journée, si féconde pour moi en incidents, ne faisait que commencer.

Ce jour-là on dîna de bonne heure. Une joyeuse partie de plaisir avait été projetée pour le soir : on devait se rendre dans un village voisin pour assister à une fête champêtre. Depuis trois jours déjà je