Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/245

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ou ce bruit me chatouillait-il depuis longtemps déjà, mais vainement, les oreilles, sans pouvoir m’arracher à mes observations ? je l’ignore.

Poussé par la curiosité, je pénétrai dans le parc ; j’avais fait quelques pas, lorsque j’entendis parler rapidement à voix basse. Je me rapprochai, écartant soigneusement les derniers buissons bordant la trouée, mais je fis aussitôt un bond en arrière, tout décontenancé et tout surpris. Devant mes yeux se trouvait une robe blanche que je reconnus tout de suite, et j’entendis une voix douce qui résonna comme une musique dans mon cœur. C’était madame M***. Elle se tenait tout près d’un cavalier qui lui parlait à la hâte du haut de sa selle. Quelle fut ma stupéfaction ! ce cavalier n’était autre que N***, ce même jeune homme qui nous avait quittés la veille