Page:Dostoïevski - Le Sous-sol, 1909.djvu/117

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— Alors vous êtes ici depuis une heure ; ah ! mon pauvre ami ! s’écria Zverkov moqueur, car, étant données ses idées à lui, cela devait être très ridicule. Suivant son exemple. Ferfitchkine éclata d’une voix vile, sonore, comme celle d’un petit roquet. Ma situation lui parut trop ridicule et honteuse.

— Ce n’est pas du tout drôle ! criai-je à Ferfitehkine, en m’excitant de plus en plus ; ce n’est pas moi qui suis coupable, ce sont les autres. On a négligé de m’avertir. C’est tout bonnement… absurde.

— Non seulement absurde, mais encore autre chose, grogna Troudolubov, en me défendant naïvement. Vous êtes trop indulgent. C’est simplement une impolitesse. Certainement, elle a dû être involontaire. Comment Simonov a-t-il pu… Hm !

— Si on avait agi ainsi avec moi, remarqua Ferfitchkine, j’aurais…

— Mais vous auriez dû vous faire servir quelque chose, interrompit Zverkov, ou bien dîner tout simplement sans attendre.

— Convenez-en, que j’aurais pu faire cela sans aucune permission, répliquai-je d’un ton dur. Si j ai attendu, c’est… — A table, messieurs, cria Simonov (qui rentrait ; tout est prêt ; je réponds du champagne, il est parfaitement frappé… Je ne connaissais pas