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jim harrison, boxeur

Jim entendit et agit à l’instant.

— Pan !

Son poing gauche arriva juste à l’endroit où la courbe des côtes de son adversaire quittait le sternum.

La violence du coup fut atténuée de moitié par le coude de Berks, mais elle eut pour résultat de lui faire porter la tête en avant.

— Pan ! fit le poing droit, avec un son clair, net, d’une boule de billard qui en heurte une autre.

Berks chancela, battit l’air de ses bras, pivota et s’abattit en une vaste masse de chair sur le sol.

Ses seconds s’élancèrent aussitôt et le mirent sur son séant. Sa tête se balançait inconsciemment d’une épaule à l’autre et finit même par tomber en arrière le menton tendu vers le plafond.

Sam le Hollandais lui fourra la vessie de brandy entre les dents, pendant que Mendoza le secouait avec fureur en lui hurlant des injures aux oreilles ; mais ni l’alcool ni les injures ne pouvaient le faire sortir de cette insensibilité sereine.

Le mot : « Allez ! » fut prononcé au moment prescrit et les Juifs, voyant que l’affaire était finie, lâchèrent la tête de leur homme qui retomba avec bruit sur le plancher. Il y resta étendu, ses gros bras, ses fortes jambes allongés, pendant que les Corinthiens et les professionnels s’empressaient d’aller plus loin secouer la main de son vainqueur.

De mon côté, j’essayai aussi de fendre la foule, mais ce n’était pas une tâche aisée pour l’homme le plus faible qu’il y eût dans la pièce.

Tout autour de moi, des discussions animées s’engageaient entre amateurs et professionnels sur la performance de Jim et sur son avenir.

— C’est le plus beau début que j’aie jamais vu, depuis le jour où Jem Belcher se battit pour la pre-