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jim harrison, boxeur

saillit. J’en assommai un avec le bout de mon fouet et il lâcha la trique dont il allait me frapper. Puis, je fouettai les chevaux, ce qui me débarrassa des autres, et je partis sain et sauf. Je ne puis m’imaginer qui ils étaient et quel motif ils pouvaient avoir de nous attaquer.

— Peut-être que Sir Lothian Hume pourrait vous l’apprendre, dit mon oncle.

Notre ennemi ne dit rien, mais ses petits yeux gris se tournèrent de notre côté avec une expression des plus menaçantes.

— Lorsque je fus venu ici, que j’eus vu mon père, je descendis…

Mon oncle l’interrompit par une exclamation d’étonnement.

— Qu’avez-vous dit, jeune homme, vous êtes venu ici, et vous avez vu votre père, ici, à la Falaise royale ?

— Oui, monsieur.

Mon oncle devint très pâle :

— Au nom du ciel, dites-nous alors où est votre père ?

Jim pour toute réponse nous fit signe de regarder derrière nous, et nous nous aperçûmes que deux hommes venaient d’entrer dans la pièce par la porte qui donnait sur l’escalier.

Je reconnus immédiatement l’un d’eux.

Cette figure qui avait l’impassibilité d’un masque, ces façons pleines de réserve, ne pouvaient appartenir qu’à Ambroise l’ancien valet de mon oncle.

Quant à l’autre, il était tout différent et offrait un aspect des plus singuliers.

Il était de haute taille, enveloppé dans une robe de chambre de nuance foncée et s’appuyait de tout son poids sur une canne.