Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/220

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dont douze étaient enchâssées dans une couronne d’or, et à ce propos je dois dire que ce dernier bijou manquait quand j’ai repris, l’autre jour, la cassette.

« Après avoir compté nos trésors, nous les remîmes dans le coffre et nous retournâmes à la poterne les montrer à Mahomet Singh. Puis nous renouvelâmes solennellement le serment d’être toujours fidèles les uns aux autres et de ne jamais trahir notre secret. D’un commun accord, nous résolûmes de cacher nos richesses dans un lieu sûr jusqu’à ce que le pays eût retrouvé sa tranquillité et que nous pussions alors en effectuer le partage. Il nous fallait, en effet, patienter ; si on avait trouvé sur nous des pierres aussi précieuses, les soupçons se seraient éveillés, et, d’un autre côté, nous n’avions aucun endroit où les dissimuler. Nous portâmes donc le coffre dans la cour où nous avions enterré le cadavre et là, dans la partie du mur la mieux conservée, nous fîmes un trou et nous y déposâmes notre trésor. Nous notâmes soigneusement l’endroit, et le jour suivant je fis quatre plans, un pour chacun de nous et chacun signé « La marque des quatre », car nous avions juré que jamais aucun de nous n’agirait autrement que pour l’association tout entière,