Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/11

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aunton, en arrière la file encombrante des chariots à bagages, que suivait la cavalerie.

Ce fut ainsi que la longue ligne se déroula par-dessus les hauteurs.

Quand on fut arrivé au sommet, où la route commence à descendre sur l'autre versant, on commanda une halte pour permettre aux régiments de se serrer et nous jetâmes un coup d'oeil en arrière sur cette jolie ville qu'un si grand nombre des nôtres ne devaient pas revoir.

Nous apercevions sans peine sur les murailles sombres et les toits des maisons le flottement, l'agitation des mouchoirs blancs de ceux que nous quittions.

Ruben chevauchait bride à bride avec moi, sa chemise de rechange battant au vent et ses grands piquiers, la figure toute épanouie d'un large rire, marchant derrière lui, mais ses pensées et ses regards étaient trop loin de là pour qu'il pût les remarquer.

Pendant que nous regardions, une longue flèche de lumière solaire jaillit entre les deux bancs de nuages qui doraient le sommet du clocher de Sainte-Madeleine et l'étendard royal qui y flottait encore.

Cet incident fut salué comme un présage favorable et une acclamation retentissante se propagea de rang en rang.

À cette vue, on agita les chapeaux et il y eût un grand cliquet