Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/12

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is d'armes.

Alors les clairons sonnèrent en fanfare.

Les tambours battirent une marche guerrière.

Ruben rentra sa chemise dans son havresac.

Et l'on se remit en route à travers la boue, la vase, les nuages mornes toujours suspendus sur nous, s'appuyant sur les collines non moins mornes à notre droite et à notre gauche.

Un chercheur de présage aurait peut-être dit que le ciel pleurait sur notre fatale aventure.

Pendant tout le jour, on marcha péniblement sur des routes qui n'étaient que des fondrières, avec de la boue jusqu'aux chevilles.

Le soir, on se dirigea vers Bridgewater, où nous fîmes quelques recrues et ajoutâmes quelques centaines de livres à notre caisse militaire, car c'était une localité prospère, avec un commerce très actif de cabotage qui s'étendait sur tout le cours de la rivière de Parret.

Après avoir passé une nuit sous des abris confortables, nous repartîmes par un temps pire encore que la veille.

Dans cette région, le sol est une vaste fondrière, même au temps le plus sec, mais de fortes pluies avaient fait déborder les mares et les avaient changées en vastes lacs des deux côtés de la route.

Cela avait peut-être un bon côté pour nous, car nous étions aussi protégés contre les raids de la cavalerie du Roi, mais notre marche en était très ralentie.