Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/118

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Des deux côtés s'étendait le marécage, couvert de joncs et peu profond sur ses bords, mais plus profond à quelque distance, avec une écume verte qui en dissimulait la surface traîtresse.

Nous frappâmes à la porte, que le temps avait salie, mais n'ayant pas reçu de réponse, ainsi que nous nous attendions, je m'arc-boutai contre elle et bientôt j'eus fait sauter les clous de la gâche.

Il n'y avait qu'une pièce.

Dans un coin, une échelle droite menait, par une ouverture carrée du plafond, à la chambre à coucher sous le toit.

Trois ou quatre chaises et escabeaux étaient épars sur le sol de terre battue, et sur un des côtés une table, faite de planches brutes, supportait de grandes tasses à lait de faïence brune.

Des plaques vertes sur les murs et l'affaissement d'un des côtés de la maison témoignaient des effets que produisait sa position dans un endroit humide, au voisinage des marais. Nous fûmes surpris de trouver encore un habitant dans l'intérieur.

Au milieu de la pièce, en face de la porte par où nous étions entrés, se tenait debout une fillette charmante aux boucles dorées, âgée de cinq ou six ans.

Elle avait pour costume une petite blouse blanche, propre, serrée à la taille par une coquette ceinture de cuir, avec une boucle brillante.