Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/157

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unes de nos balles n'avaient pas été tirées en vain.

-Nous tenons ferme par ici, dis-je à Saxon. Il me semble que leur feu se ralentit.

-C'est leur cavalerie que je crains, répondit-il, car ils peuvent éviter le fossé, puisqu'ils viennent des hameaux situés sur nos flancs. Ils peuvent tomber sur nous à n'importe quel moment.

-Hallo! monsieur, cria Sir Gervas, en arrêtant son cheval sur l'extrême bord du fossé, et se découvrant pour saluer un officier monté qui était de l'autre côté, pouvez-vous nous dire si nous avons l'honneur de combattre la garde à pied?

-Nous sommes le régiment de Dumbarton, monsieur, cria l'autre. Nous allons vous envoyer de quoi vous souvenir de votre rencontre avec nous.

-Nous allons traverser bientôt pour faire plus ample connaissance répondit Sir Gervas.

Mais au même instant, cheval et cavalier roulèrent dans le fossé, aux cris triomphants des soldats.

Une demi-douzaine de ses mousquetaires s'élancèrent aussitôt dans la vase jusqu'à la taille et tirèrent de danger notre ami, mais sa monture atteinte d'une balle en plein coeur s'effondra sans se débattre.

-Il n'y a pas de mal, s'écria le baronnet, en