Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/209

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-Quatre à la ferme, et cinq à la croisée des routes, répondit l'autre on comptant sur ses doigts. Puis, celui que nous avons tué d'un coup de feu dans la haie, et le blessé qui s'est presque sauvé en mourant, et les deux dans le petit bois auprès de la colline. Je ne puis m'en rappeler d'autres, si ce n'est ceux qui ont été accrochés à Bridgewater aussitôt après le combat.

Il est bon de faire la chose avec un soin attentif, dit l'autre en griffonnant dans son calepin. C'est affaire à Kirke et à ses hommes, qui sont, eux aussi, à moitié des Maures, de pendre et d'égorger sans distinction, ni cérémonie, mais il nous convient de donner un meilleur exemple. Comment vous nommez-vous, l'homme?

-Je me nomme le capitaine Micah Clarke, répondis-je.

Les deux officiers échangèrent un regard et le plus petit siffla longuement.

-C'est bien l'homme en question, dit-il. Voilà ce que c'est que de faire des questions. Je veux être pendu si je n'avais pas déjà des pressentiments que cela tournerait ainsi. On disait qu'il était d'une forte carrure.

-Dites-moi, mon homme, avez-vous jamais connu un Major Ogilvy, des gardes à cheval, des Bleus?

-Comme j'ai eu l'honneur de le faire prisonnier, répondis-je, et comme depuis ce jour-là il a toujours partagé avec moi l'ordinair