Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/210

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e du soldat, je crois que j'ai le droit de dire que je le connais.

-Enlevez la corde, dit l'officier.

Et le pendeur, de fort mauvaise grâce fit passer de nouveau le noeud coulant par-dessus ma tête.

-Jeune homme, vous êtes certainement appelé à quelque chose de grand, car jamais vous ne serez plus près de la tombe, excepté le jour où vous y mettrez le pied pour tout de bon. Le major Ogilvy a fait les plus actives démarches en votre faveur et en celle d'un de vos camarades blessé qui est couché à Bridgewater. Votre nom a été transmis à tous les chefs de cavalerie avec l'ordre de vous amener intact si vous êtes pris. Mais il n'est que juste de vous informer que si le langage bienveillant du Major peut vous éviter la cour martiale, elle vous servira fort peu auprès d'un juge civil, devant lequel il vous faudra comparaître, en définitive.

-Je désire partager le même sort, les mêmes hasards que mes compagnons d'armes, répondis-je.

-Eh bien, voilà une façon maussade d'accueillir votre délivrance! s'écria le plus petit des officiers. La situation est aussi plate que de la bière de cantinier. Ottway en eût tiré meilleur parti. Ne sauriez-vous donc vous hausser à la hauteur qu'elle comporte? Où est-elle?

-Elle? Qui? demandai-je.