Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/237

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J'allai faire un tour dans la cour et le touchai à l'épaule!

Mordieu! mon garçon, il vous aurait fallu voir comme il fit un bond en arrière, en crachant et menaçant comme un chat sauvage, tous ses cheveux hérissés sur sa tête.

Il tira prestement un couteau de dessous son grand manteau, car sans doute il croyait que j'allais gagner la récompense en le livrant aux habits rouges.

Je lui dis que son secret était en sûreté avec moi et je lui demandai s'il savait que vous étiez prisonnier.

Il me répondit qu'il le savait et qu'il prenait sur lui de faire qu'il ne vous arrivât rien de fâcheux, et pourtant, à vrai dire il me semblait qu'il avait assez de besogne à arranger sa voilure sans se mêler de piloter un autre.

Mais je le quittai là et c'est la que je le retrouverai s'il s'est mal conduit envers vous.

-Eh bien, dis-je, je suis tout à fait content qu'il ait trouvé ce refuge.

Nous nous sommes séparés à propos d'une différence d'opinion, mais je n'ai aucun motif de me plaindre de lui. Il m'a témoigné de la bonté et même de l'amitié de bien des manières.

-Il est aussi rusé qu'un employé du comptable, fit Salomon. J'ai vu Ruben Lockarby, qui vous envoie son affection. Il est encor