Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/269

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loquace.

Ah! ah! vous secouez la tête.

Mais la vérité, c'est que vos jeunes membres ont besoin de s'exercer, de se fortifier, de se consolider, et vous n'obtiendrez jamais ce résultat en vous rôtissant devant ce grand feu.

De plus, maintenant mon histoire marche rapidement à sa fin, car je n'ai jamais eu l'intention de vous conter autre chose que les événements qui se rapportent à l'insurrection de l'Ouest.

Si la partie qui s'achève a été des plus mornes, si elle n'a point pour dénouement un joyeux carillon et des poignées de mains, comme dans les livres à bon marché, c'est à l'histoire et non à moi qu'il faut vous en prendre. Car la Vérité est une maîtresse sévère, et une fois qu'on s'est mis en route avec elle, il faut suivre la commère jusqu'au bout, dut-elle braver carrément toutes les règles, toutes les conditions, qui voudraient faire de cette confusion inextricable qu'est le monde le jardin bien régulier, à la hollandaise, des conteurs d'histoires.

Trois jours après notre procès, nous fûmes alignés dans la rue du Nord, devant le château, avec des hommes venus d'autres prisons et qui devaient partager notre sort.

Nous étions placés sur quatre de front et une corde réunissait chaque rang au suivant.

Je comptai cinquante de ces rangs, ce qui porterait notre total à deux