Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/85

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dont le nom répand la terreur sur la grande route de l'Ouest et qui a vu plus qu'aucun homme du Sud l'intérieur des prisons.

Toutefois je puis vous le dire avec franchise, bien que je _fasse_ les grandes routes depuis dix ans, jamais je n'ai pris un denier à de pauvres gens, ni fait du mal à quiconque ne cherchait point à m'en faire. Au contraire, j'ai souvent risqué ma vie et mes membres pour tirer les gens de danger.

-Nous sommes en mesure de vous rendre témoignage de cela, répondis-je, car si ces quatre habits rouges ont expié leurs crimes, comme ils le méritaient, c'est grâce à vous plutôt qu'à nous.

-Non, je n'ai pas grand mérite à revendiquer pour cela, répondit notre nouvelle connaissance. La vérité, c'est que j'avais d'autres comptes à régler avec la cavalerie du colonel Kirke et que j'ai été charmé de cette occasion de me frotter à eux.

Pendant que nous causions, les hommes, que nous avions laissés avec les chevaux, vinrent accompagnés de plusieurs fermiers et métayers des environs.

Ils furent épouvantés à la vue du carnage, et fort inquiets de la vengeance que pourraient en tirer le lendemain les troupes royales.

-Au nom du Christ, monsieur, s'écria l'un d'eux, un vieux paysan à figure rougeaude, p