Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/106

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fenêtre. Si nous devons partir, à quoi bon lutter ? Vous ne supposez pas que nous ayons aucune chance ? »

Challenger, souriant, hocha la tête.

« Eh bien, alors, ne jugez-vous pas plus digne de faire le saut tout de suite, sans attendre d’être poussés ? Faisons nos prières, fermons le robinet et ouvrons la fenêtre.

— Pourquoi non ? dit bravement la petite dame. Lord John a raison, George, c’est le meilleur parti. »

Mais Summerlee, lamentable :

« Je m’y oppose fortement ! s’écria-t-il. Quand il faudra mourir, soit, mourons ! Mais aller, de propos délibéré, au-devant de la mort, me paraît un acte injustifiable et stupide.

— L’avis de notre jeune ami ? demanda Challenger.

— Voir venir les choses, répondis-je.

— C’est aussi le mien.