Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/175

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vous pouvez vous sentir de force à entreprendre une trotte de quarante milles ; mais je ne réponds pas de Challenger avec ses jambes courtes ; et pour ce qui est de moi, je suis fixé.

— Si vous pouviez, monsieur, dit Challenger, très ennuyé, borner vos remarques à votre propre physique, vous y trouveriez matière à exercer votre verve.

— Je n’avais pas l’intention de vous blesser, mon cher Challenger, protesta Summerlee. Vous ne pouvez, ajouta-t-il avec son tact ordinaire, être responsable de votre physique. Si la nature vous a donné un corps trapu et mastoc, comment feriez-vous pour n’avoir pas les jambes courtes ? »

Trop furieux pour répondre, Challenger grogna, cligna des yeux, dressa le poil. Et lord John de s’interposer avant que la querelle devînt trop vive.