Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/181

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En prenant le café, au salon après le dîner, je racontai l’aventure à Arthur et à Mary, et leur dis le précieux trésor que j’avais rapporté, m’abstenant seulement de nommer mon client. Je suis sûr que Lucy Paw, qui avait servi le café, était partie ; mais je ne pourrais pas jurer que la porte fût fermée. Mary et Arthur m’écoutèrent avec beaucoup d’intérêt et auraient voulu voir le fameux diadème, mais je jugeai plus sage de n’y pas toucher.

« — Où l’avez-vous mis ? demanda Arthur.

« — Dans mon bureau.

« — Eh bien ! je souhaite que les voleurs n’entrent pas dans la maison cette nuit, dit-il.

« — Il est fermé à clef.

« — Oh ! n’importe quelle clef l’ouvrirait. Quand j’étais enfant, je l’ai ouvert avec la clef de l’armoire de la chambre de débarras.

Il disait souvent ainsi des bêtises, et je ne fis pas attention à cette phrase. Mais il me suivit dans ma chambre cette nuit-là avec un air très grave.

— Écoutez, papa, dit-il, les yeux baissés, pourriez-vous me donner deux cents livres ?

« — Non, je ne puis pas ! lui répondis-je vivement. Je n’ai été que trop généreux avec vous jusqu’ici.

« — Vous avez été très bon, je le sais ; mais il