Page:Doyle - Nouveaux mystères et aventures, trad Savine, 1910.djvu/189

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et allumez un autre cigare pendant que je tâcherai de la dévider.

Oui, c’est une histoire fort étrange, et qui laisse bien loin certains contes de fées que j’ai entendus.

Et pourtant elle est vraie, Monsieur, vraie d’un bout à l’autre.

Il y a dans la Colonie du Cap des gens qui vivent encore, qui s’en souviennent et qui vous confirmeront ce que je dis.

Le récit a été fait bien des fois autour du feu dans les chaumières des Boers depuis l’État d’Orange jusqu’au Griqualand, oui, et aussi dans la Brousse et aux Champs de diamants.

J’ai pris des manières assez rudes, Monsieur, mais j’ai été inscrit jadis à Middle Temple, et j’ai fait mes études pour le Barreau.

Tom, — c’est tant pis pour moi, — fut un de mes condisciples, et nous avons fait une rude noce pendant ce temps-là de sorte que nos finances allaient se trouver à sec.

Nous fûmes obligés de laisser là nos prétendues études, et de voir s’il n’y aurait point quelque part dans le monde un pays où deux jeunes gaillards aux bras vigoureux, à la constitution saine, pourraient faire leur chemin.

En ce temps-là, le courant de l’émigration commençait à peine à dévier du côté de l’Afrique.