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Page:Doyle - Une momie qui ressuscite.djvu/30

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UNE MOMIE QUI RESSUSCITE

fait la connaissance de l’un ou l’autre de vos compagnons de l’escalier ?

— Nous échangeons tout juste un signe de tête lorsque nous nous rencontrons… rien de plus.

— Hum ! Je serais très porté à m’en tenir là. Je sais quelque chose de tous deux. Pas beaucoup, mais autant que j’ai besoin d’en savoir. À votre place, je crois que je ne leur donnerais pas mon cœur… Non qu’il y ait grand’chose à dire contre Monkhouse Lee…

— Vous voulez dire le maigre ?

— Précisément. C’est un garçon comme il faut. Je ne crois pas qu’il ait aucun vice. Mais on ne peut le fréquenter sans fréquenter Bellingham.

— Vous voulez dire le gros ?

— Oui, le gros. Et c’est un homme que moi, je préfère ne pas connaître.

Abercrombie leva les yeux et regarda son compagnon.

— Quel est le défaut de la cuirasse ? demanda-t-il… La boisson ? Le jeu ? La langue ? Vous n’êtes pas un juge si sévère d’ordinaire…

— Évidemment, vous ne connaissez pas l’homme… Vous ne feriez pas de questions. Il y a en lui quelque chose de repoussant, de reptilien ; devant lui, ma gorge se serre toujours. Je le tiendrai à l’écart comme un homme qui a des vices secrets, un homme qui vit mal. Il n’est pas