Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/187

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Frankland devait me perdre de vue ; puis je me dirigeai vers la colline derrière laquelle le jeune garçon avait disparu.

Les choses prenaient une tournure favorable et je jurai d’employer toute mon énergie et toute ma persévérance à profiter des chances que le hasard mettait à ma disposition.

Le soleil était à son déclin lorsque je parvins au sommet de la colline. Les longues pentes qui dévalaient vers la plaine revêtaient, du côté de l’occident, des teintes dorées, tandis que, de l’autre côté, l’ombre croissante les colorait d’un gris sombre.

Le brouillard, au-dessus duquel le Belliver et le pic du Renard faisaient encore saillie, montait lentement sur l’horizon.

Aucun bruit ne troublait le silence de la lande.

Un grand oiseau gris — une mouette ou un courlis — planait dans le ciel bleu. Lui et moi, nous semblions être les deux seules créatures vivantes s’agitant entre l’arc immense du firmament et le désert qui se développait au-dessous.

Ce paysage aride, cette impression de solitude, ce mystère, ainsi que les dangers de l’heure présente, tout cela me glaçait le cœur.

Le gamin entrevu à travers le télescope de Frankland restait invisible.

Mais, en bas, dans la déchirure de la colline, se dressaient de nombreuses huttes de pierre dont l’agglomération affectait la forme d’un immense cercle. Il en était une qui conservait encore une