Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/209

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puis l’autre, et la porte s’effondra sur le sol. Nous étions dans la pièce…

Elle était vide.

Mais nous ne fûmes pas longtemps en peine. Dans un coin, le coin le plus rapproché du bureau que nous venions de quitter, se trouvait une autre porte. Holmes se précipita dessus et l’ouvrit. Par terre, une veste et un gilet… et, à un crochet planté derrière la porte, ses propres bretelles autour du cou, pendait le directeur général de la Franco Midland, compagnie de quincaillerie. Ses genoux étaient repliés, sa tête faisait un angle affreux avec son corps, et ses coups de talons contre la cloison avaient produit le bruit qui avait interrompu notre conversation. Immédiatement, je le saisis par la taille pour le soulever, tandis que Holmes et Pycroft dénouaient les bandes élastiques qui étaient entrées dans les plis de sa peau devenue livide. Nous le transportâmes dans l’autre pièce, et il était là étendu, devant nous, la face couleur d’ardoise, les lèvres violettes et boursouflées, tremblotant à son propre souffle, la triste ruine enfin de l’homme bien portant qu’il était cinq minutes auparavant.

— Comment le trouvez-vous, Watson ? me demanda Holmes.

Je me penchai sur lui et l’examinai. Son pouls était faible et intermittent, mais sa respiration devenait plus longue, et ses paupières légèrement