Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/210

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tremblantes laissaient apercevoir un peu du blanc de l’œil.

— Il a été à un doigt de la mort, répondis-je, mais il est sauvé maintenant. Ouvrez donc la fenêtre, et passez-moi la carafe.

Je défis son col, lui versai de l’eau fraîche sur la figure, et fis manœuvrer ses bras, jusqu’à ce qu’il eut une respiration normale.

— Ce n’est plus qu’une question de temps, dis-je en me relevant.

Holmes, debout près de la table, avait les mains enfoncées dans ses poches, et la tête baissée.

— Nous devrions faire venir les gens de la police, dit-il ; et pourtant j’avoue que je préfère leur présenter à leur arrivée tous les éléments de l’affaire.

— C’est pour moi un mystère, s’écria Pycroft en se grattant la tête. Pourquoi avaient-ils besoin de me faire venir de si loin, et ensuite…

— Peuh ! Tout cela est assez clair, interrompit Holmes avec impatience. C’est ce dénouement subit qui l’est moins.

— Vous comprenez donc le reste ?

— Cela me paraît assez évident. Qu’en dites-vous, Watson ?

— Je dois avouer que je ne suis pas bien fixé, dis-je en haussant les épaules.

— Non, vraiment ? mais si vous reprenez les