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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

le nouveau vice-roi Ismaïl-Pacha retirât de l’isthme son contingent de Fellahs ; il l’obligea en outre de résilier la concession du canal d’eau douce et des terrains environnants. »

C’était la ruine de la Compagnie et l’anéantissement de l’entreprise.

En face d’un péril si grand et si inattendu, M. de Lesseps ne perdit rien de sa fermeté et de sa confiance. Il en appela aux tribunaux ; Nubar-Pacha vint à Paris soutenir les prétentions du gouvernement égyptien qui, au foud avait le plus vif désir d’être forcé de remplir ses engagements, et qui en conséquence accepta avec empressement l’arbitrage de l’Empereur des Français.

« Dès lors l’Angleterre était vaincue : elle n’avait plus qu’à s’incliner devant le fait accompli, en attendant l’heure d’en profiter. »