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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

indécis. Sa présence à cette fête paraissait toute naturelle à ceux qui sont au courant des vicissitudes qu’a subies l’entreprise, et c’est avec l’effusion d’une vive et profonde reconnaissance qu’elle était partout acclamée… »

Grâce à l’Impératrice l’art français était présent non seulement par ses représentants, mais par ses œuvres mêmes à cette belle fête, et il y était pour se faire l’organe d’un sentiment tout patriotique : la reconnaissance et l’admiration de la France pour celui qui a attaché l’impérissable mémoire de notre génie national au percement de l’isthme de Suez et en a fait une oeuvre française.

Par une délicate attention, l’Impératrice avait commandé d’avance et fait exécuter presque en secret un magnifique vase d’orfèvrerie qu’elle a offert elle-même à M. de Lesseps, comme souvenir du moment où s’est définitivement réalisée l’œuvre immense due à son initiative.

Rien de plus beau n’était encore sorti des ateliers des deux habiles artistes[1] choisis par l’Impèratrice pour exécuter cette coupe. C’est un œuvre parfaite qui, défiant toute concurrence étrangère,

  1. MM. Fannières frères.