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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

tion les cours de l’École d’état-major, Ismaïl-Pacha, de retour dans son pays, en 1849, était resté, quoique partageant en tout les vues libérales de son oncle, en dehors des actes du gouvernement, pour s’occuper plus particulièrement de l’administration de ses domaines. Aimant l’agriculture qui fait la fortune de l’Égypte, il s’est toujours montré bon administrateur en même temps que financier habile et intègre.

« En 1855, S. A. Ismaïl-Pacha était venu de nouveau en France, chargé par Mohammed-Saïd d’une mission confidentielle . Retournant en Égypte il s’était arrêté à Rome pour porter au pape des présents magnifiques et une lettre authographe du vire-roi.

« Vivant à l’écart des coteries et dans une digne et sage réserve que commandaient les défiances habituelles de l’Orient à son titre d’héritier présomptif, son Altesse a été cependant, à deux reprises différentes, à même de montrer au pays ce qu’il pouvait espérer d’Elle dans un moment donné. Une première fois, Ismaïl-Pacha fut chargé de l’intérim du gouvernement pendant que Saïd-Pacha procédait à une excursion en Arabie ; une seconde fois, en 1862, il tint les rênes de l’État