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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

fallu une grande force de volonté à Méhémet-Ali et à ses successeurs, pour rompre avec ces vieilles traditions, et importer sur le vieux sol de l’Égypte rajeunie, le savoir moderne, et l’y entretenir à grands frais. »

Une autre réforme non moins importante et non moins délicate, est en ce moment à l’étude. Nous voulons parler de la réforme judiciaire commencée par Mohammed-Saïd, au point de vue des rapports entre l’État et la magistrature du pays et étendue par le khédive actuel à la législation elle-même en matières civiles et criminelles.

Il y avait là une foule de difficultés à écarter, et des intérêts plus nombreux encore à ménager, par suite de la multiplicité des juridictions appartenant les unes aux autorités consulaires, les autres au gouvernement.

Les désordres les plus graves éclataient tous les jours dans le sein de cette société. Ils étaient arrivés à ce degré d’intensité que tout le monde reconnaissait la nécessité d’y porter un remède. Dans ces circonstances, le gouvernement égyptien résolut de s’adresser aux gouvernements étrangers, et de leur demander de se mettre d’accord