Page:Du Bellay - Œuvres complètes, édition Séché, tome 2.djvu/59

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Et puis en une vallée
Venant à se joindre en un
Courent à bride avallée,
Avecques un nom commun :
Ainsi rindonte’ courage
Du vaillant docte Langé
Qui par la mort s’est vangé
De l’oblivieux outrage,
Joignant son nom et sa course
Au tien, qui n’est moins cogneu,
Nous monstre de quelle source
Et l’un et l’autre est venu.


AU SEIGNEUR DES ESSARS SUR LE DISCOURS DE SON AMADIS

ODE XVIII

Celuy qui vid le premier
Avec sa torche etherée
L’embrassement coustumier
De Mars et de Cytherée,
Ce fut le tout voyant Dieu,
Celuy qui tient le milieu
Du cœur hyppocrenien.
Dieu par qui fut révélée
Ceste amour long temps celée
Au Feuvre Junonien.
De Feuvre couvert alors
De sueur et de poudrière
Doroit un harnois de corps
A la sçavante Guerrière :
Ouvrage laborieux,
Où l’ouvrier industrieux
Avoit feint subtilement
Les sciences, et les armes,