Page:Du Calvet - Appel à la justice de l'État, 1784.djvu/320

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prostituoit, dans la colonie, l’administration de la justice aux passions des juges ; alors il

    courir à toute humble et sincère respectueuse preuve de notre reconnaissance envers Sa Majesté ; mais quand y joignant un second motif, qui est de demander la continuation d’un acte dans le parlement de la Grande-Bretagne, et l’approbation de Sa Majesté ont peut-être ajouté ou changé quelques articles depuis le Traité de paix, la crainte que j’ai que cette demande ne soit contradictoire avec la sagesse du gouvernement dont nous connaissons les favorables dispositions pour trouver et saisir les moyens de faire le bonheur des habitants de cette province, a fait que les deux motifs n’ayant point été séparés dans la motion, j’ai été forcé d’être d’avis contraire à l’adresse ainsi proposée avec la demande’ 'est pourquoi je désire que les raisons qui ont dirigé mon opinion soient écrites sur le registre de ce conseil.
    (Signé)
    J. G. C. De Lery.


    Raisons de M. Levesque pour la négative sur le second objet de la motion de M. de St. Luc.


    Comme membre du conseil, sans oublier que je suis citoyen, j’approuve l’idée de la motion de M. de St-Luc qui est de prier son excellence le gouverneur en chef de la province de Québec, etc. de recevoir, comme représentant Sa Majesté, les témoignages de notre reconnaissance pour la singulière protection qu’il a accordée à notre province pendant ces derniers temps de calamités ; j’ajoute que l’acte du bill du Canada était bon et même nécessaire pendant les troubles de l’Amérique ; mais aujourd’hui qu’une génération nouvelle figure sur son horizon pour y goûter les douceurs de la paix, je pense que cet acte ne doit pas subsister. J’aime à me flatter que Sa Majesté, guidée par sa bonté ordinaire et de l’avis de son parlement, aura quelques égards à ses fidèles sujets canadiens, leur donnera des lois plus conformes à la liberté britannique, se pro-