Page:Du halde description de la chine volume 1.djvu/398

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sujets, un prince tributaire nommé So cha se révolta contre lui, et refusa d’obéir à ses ordres. Mais les propres sujets de ce prince punirent sa désobéissance, et lui ôtèrent la vie. Tout rentra dans le devoir, et il n’y eut personne dans l’empire qui ne fût volontiers soumis à la justice et à la douceur du gouvernement de Chin nong.

Il mourut à Tcha hiang, lieu dépendant de Tchang tcha. Un auteur chinois dit, que Tcha hiang est la ville qu’on nomme maintenant Tcha lin tcheou qui est du ressort de Tchang tcha fou capitale de la partie méridionale de la province de Hou quang.

Il y a des historiens qui donnent à Chin nong sept successeurs, jusqu’à Hoang ti, savoir Lin koue, Tcheng, Ming, Y, Lay, Ly, et Yu Ouang : ce dernier fut déposé, et il n’était plus empereur lorsqu’il mourut. Il se peut faire aussi que les autres n’étaient que des princes tributaires. Quoiqu’il en soit, il est certain que l’histoire chinoise ne met au rang des premiers empereurs que Fo hi, Chin nong et Hoang ti à qui les arts et les sciences doivent leur commencement et leur progrès.


HOANG TI. Troisième empereur.


L’histoire rapporte que Yu Ouang était un prince emporté et violent, que son gouvernement était dur, et que les peuples gémissaient dans l’oppression ; que les princes tributaires se soulevèrent, que l’un d’eux nommé Tchi yeou fut le premier qui leva l’étendard de la révolte ; que l’empereur fut déposé et que tous les princes placèrent sur le trône Hoang ti qui n’avait encore que douze ans ; que la mère de Chin nong avait un frère cadet, qui était prince héréditaire de la principauté de Chao tien ; que celui qui en était Régulo, du temps que régnait Yu ouang, avait pour femme Fou pao, laquelle ayant été fort agitée par l’éclat du tonnerre, accoucha de Hoang ti sur une montagne nommée Suen yuen.

C’était, dit l’histoire, un enfant merveilleux : à peine eut-il quitté la mamelle qu’il sut parler ; dans l’enfance, il montra beaucoup d’esprit et d’adresse ; dans la jeunesse, une bonté et une douceur d’un naturel admirable ; et dans l’âge viril, une pénétration et un discernement extraordinaire.

Tchi yeou dont je viens de parler, était un prince inquiet, et dont l’ambition qui était sans bornes, causait de grands désordres. Hoang ti l’entreprit, et lui livra jusqu’à trois batailles.

Comme il s’aperçut que des brouillards épais dérobaient l’ennemi à sa poursuite, et que les soldats s’égaraient et perdaient les rumbs de vent, il fit un char qui leur montrait le midi et les quatre points cardinaux. Par ce moyen il vint à bout de joindre le prince Tchi yeou. Il se saisit de sa personne et le fit mourir.

Quelques-uns disent que sur ce char on voyait gravé dans un plat les caractères du rat, et du cheval, et au-dessus une aiguille