Page:Du halde description de la chine volume 1.djvu/409

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

king dont je donnerai le précis, des discours, que quelques-uns de ces seigneurs firent à l’empereur, sur les maximes d’un sage gouvernement.

L’année 54 de ce cycle il pensa à un successeur, mais il n’envisagea dans ce choix que le bien de ses peuples. Il préféra Yu à ses enfants, et il ne se porta à cette préférence, que par l’idée qu’il s’était formée de la capacité et du mérite de ce grand homme, et en quelque sorte par reconnaissance des avantages qu’il avait procurés à l’empire, en desséchant les terres, qu’une inondation générale dans les pays plats rendait inutiles. Il vécut dix-sept ans, depuis qu’il eut fait asseoir Yu sur son trône, et l’union fut si grande entre ces deux princes, qu’il ne parut jamais que l’autorité fut partagée.

L’année dixième de ce cycle, l’empereur Chun mourut âgé de 110 ans, et fut enterré dans la province de Chen si.


PREMIÈRE DYNASTIE


APPELÉE HIA


qui compte dix-sept empereurs dans l’espace de quatre cent cinquante-huit ans.


YU. Premier empereur.
A régné seul dix ans.


L’année 11e de ce troisième cycle, c’est-à-dire, l’année avant Jésus-Christ 2217, Yu ou Ta yu, c’est-à-dire, le grand Yu, gouverna seul l’empire, et tint sa cour dans la province de Chan si. Un des enfants de Chun, chagrin de voir un étranger sur le trône de son père, voulut remuer ; mais il fut abandonné des Grands et du peuple, et ses efforts ne servirent qu’à affermir davantage la couronne sur la tête d’Yu, que son grand génie et ses vertus avaient rendu infiniment cher à la nation.


Cycle III. Année avant J. C. 2217.

La connaissance qu’il eut de la nature des terres, par le soin qu’il prit d’en faire écouler les eaux, le mit en état de composer un excellent traité de l’agriculture, où il enseigne la manière de cultiver et d’ensemencer les terres, et les différentes sortes de fumier dont on doit les engraisser : il en fit ensuite niveler les pentes et les hauteurs, pour donner du cours aux eaux vers les endroits qui en auraient le plus de besoin.

Il partagea toute l’étendue de ses États en neuf provinces, et il fit faire neuf grands vases d’airain ; sur chacun de ces vases il fit