Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, 1733.djvu/156

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amant précieux et un amoureux affecté lorsqu’il répond à sa maîtresse qui lui dit : voyez en quels lieux je vous laisse, par ce fade compliment, puis-je rien voir que vos appas ? C’est en qualité d’historien que je rapporte ici ce que nos voisins disent de nous. Si je frequente les nations étrangeres pour apprendre leurs sentimens, c’est sans renoncer aux sentimens de la mienne. Je puis dire comme Seneque : soleo saepe in aliena… etc. . C’est à nos poëtes d’examiner jusqu’à quel point ils doivent déferer aux critiques de nos voisins. Je crois avoir traité assez au long les deux questions, s’il est à propos de mettre de l’amour dans les tragedies, et si nos poëtes ne lui donnent pas une trop grande part dans l’intrigue de leurs pieces. Aussi ne me reste-t-il plus que deux mots à dire sur cesujet.