Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, 1733.djvu/213

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encore recente ávoit conservée, quand Monsieur de Felibien la mit par écrit & l’insera dans ses Entretiens sur les vies des Peintres[1].

Toutes les Nations & les François principalement, se lassent bientôt de chercher le sens des pensées d’un Peintre qui l’enveloppe toujours. Les tableaux de la galerie du Luxembourg, dont on regarde le sujet avec le plus de plaisir, sont ceux dont la composition est purement historique, comme le mariage & le couronnement de la Reine. Tel est le pouvoir de la verité, que les imitations & les fictions ne réussissent jamais mieux que lorsqu’elles l’alterent le moins. Après avoir regardé ces tableaux du côté de l’art, on les regarde encore avec l’attention qu’on donneroit aux recits— d’un contemporain de Marie de Medicis. Chacun trouve quelque chose qui pique son goût particulier dans des tableaux où le Peintre a representé non point d’histoire dans toute sa verité, c’est-à —dire sans en alterer la vrai-semblance historique. L’un s’arrête sur les habits du tems qui ne déplaisent jamais le Prince & la belle galerie de ce Palais. Peu de tems après elle a paru gravée.

  1. Tom. 2. pag. 198.