Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, 1733.djvu/264

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d’électre qu’Oreste s’étoit tué aux jeux pythiens, parce que ces jeux ne furent instituez que plusieurs siecles après Oreste. Mais il est plus facile aux poëtes de traiter cette exactitude de pedanterie, que d’acquerir les connoissances necessaires pour ne point faire de fautes pareilles à l’erreur qu’Aristote reproche à Sophocle.


PARTIE 1 SECTION 30


de la vrai-semblance en peinture, et des égards que les peintres doivent aux traditions reçuës.

il est deux sortes de vrai-semblance en peinture, la vrai-semblance poëtique et la vrai-semblance mécanique. La vrai-semblance mécanique consiste à ne rien répresenter qui ne soit possible, suivant les loix de la statique, les loix du mouvement, et les loix de l’optique. La vrai-semblance mécanique consiste donc à ne point donner à une lumiere d’autres effets que ceux qu’elle auroit dans la nature : par exemple à ne lui point faire éclairer les corps sur lesquels