Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, 1733.djvu/456

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musicale, parce que le rithme lui fait imiter encore la progression et le mouvement des bruits et des sons naturels qu’elle imitoit déja par le chant et par l’harmonie. Ainsi le rithme donne une vrai-semblance de plus à l’imitation. La musique fait donc ses imitations par le secours du chant, de l’harmonie, et du rithme. C’est ainsi que la peinture fait ses imitations par le secours du trait, du clair-obscur et des couleurs locales. Les signes naturels des passions que la musique rassemble, et qu’elle emploïe avec art pour augmenter l’énergie des paroles qu’elle met en chant, doivent donc les rendre plus capables de nous toucher, parce que ces signes naturels ont une force merveilleuse pour nous émouvoir. Ils la tiennent de la nature même. nihil est enim tam… etc., dit un des judicieux

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observateurs des affection