Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, 1733.djvu/479

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Mais je ne veux point entrer d’avantage dans l’examen du mérite de la musique françoise et de la musique italienne. C’est un sujet traité depuis un trop petit nombre d’années par des personnes d’esprits. D’ailleurs, je crois qu’il faudroit la commencer par une question préliminaire, dont la discussion seroit trop longue. Je voudrois donc examiner d’abord le sentiment d’un anglois, homme de beaucoup d’esprit, qui soûtient en reprochant à ses compatriotes le goût que beaucoup d’eux croïent avoir pour les opera d’Italie, qu’il est une musique convenable particulierement à chaque langue, et specialement propre à chaque nation. Suivant lui, le genre de la musique françoise, est aussi bon que le genre de la musique italienne. la musique françoise, continue-t’il, est tres-bien adaptée au son des mots,… etc. .